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Citation de Koning


“ANANI TE KEREN” R O MAN I / Ρ Ο Μ Α Ν Ι
Dans les communautés roms autour de Thessalonique, cette berceuse met en scène la bienveillante prière des grands-parents réunis autour du berceau, qui égrènent dans leur veille d’intenses espérances pour l’avenir de l’enfant. Tout est dit, et l’essentiel : vœux d’intelligence et de présence au monde, vœux de force, de vigueur et beauté.
De ces incantations magiques que prononcent les sages, ressort la plus noble des valeurs : la bonté du cœur, qui vient clore ce chant court avant de nouvelles boucles.
Irène l’a recueillie auprès de sa grand-mère, qui a couvert de ces mêmes protections ses onze petits-enfants et cinq arrière-petits enfants. Auguste dame rom d’origine gréco-turque, elle vit encore, entourée des siens, dans le quartier de Dendropotamos, faubourg de Thessalonique, où elle est arrivée à 14 ans.
Plus rythmée, plus rapide que la première berceuse en romani de ce recueil, c’est une solennelle litanie en mode mineur qui s’apparente à une ode. Un appel lancé à l’être en devenir, une déclamation scandée qui descend par paliers, de longs appuis de la voix sur les deux derniers vers... Dans sa structure poétique, dans sa structure mélodique, Anani te keren adopte les codes des chants de héros.
La découverte de cette berceuse inconnue des nouvelles générations a occasionné des débats entre les enfants roms qui, selon l’origine de leur communauté, ont proposé des variantes langagières aussi vastes que les territoires parcourus par leurs familles nomades.
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