Ne vous y trompez pas ! me reprit-il en souriant. Je suis rigoureux, et quelque peu formaliste, je vous l'accorde, mais je crois. Je suis convaincu que chaque être humain laisse sa marque dans l'univers, et que certaines personnes comme vous, Louise, sont capables de les appréhender.
Prologue
- Mademoiselle Coëdic, êtes-vous avec moi ?
- Bien sûr, monsieur Brandier, dis-je en croisant les doigts derrière mon dos.
En réalité, je n'ai pas écouté un traitre mot de ce que disait mon patron, mais un mécanisme d'autodéfense m'a poussé à affirmer le contraire.
Car une chose est sûre, Louise, la vie est moins terrifiante quand on lui sourit.
Je ne relevai pas le "Madame" et Paul eut le bon goût d'en faire de même, bien que j'aperçus le sourire qu'il avait tout de suite ravalé. J'avais peut-être une jolie robe, mais je n'étais pas un pigeon.
-Tu es vraiment intrigante, Louise ! dit-il en me fixant avec trop d'insistance.
-Pas le moins du monde. Je ne suis que moi. [...]
-J'aimerais beaucoup faire la connaissance de ce "que toi"
Les songes sont des ponts entre le monde des esprits et le nôtre, le lieu parfait pour des messages. Il ne faut jamais les sous-estimer.
Je n'étais même pas réellement apprentie, tout juste une enfant de la rue qui rêvait grand.
Méfie-toi du vile Serpent ! De morsure à trépas, il n'y a qu'un pas.