La mer me manque ; j’ai besoin de vagues pour balayer les pensées tenaces de la nuit. La bruine me manque aussi, au lieu de cette pluie qui tombe à verse des semaines d’affilée. Tu te souviens quand nous étions assises sous l’auvent de la tente dans l’odeur de bruyère et de mousse et que nous faisions cuire de la soupe au chou-fleur sur un réchaud à gaz ? Sans doute suis-je désormais trop loin du point de départ pour revenir à la maison. Oui, bien sûr que tu peux récupérer la boussole, prends-la donc. Mille baisers.