En effet, notre situation rappelle étrangement l’Allemagne -durant la période qui va de l’humiliation de la défaite de la Première guerre mondiale à la conquête du pouvoir par Hitler et les nazis
Si c’est la démocratie que vous voulez, vous avez deux options : soit renoncer au rêve d’Eretz Israël (le grand Israël) dans sa totalité, aux colonies et à leurs habitants, soit octroyer à tous la citoyenneté avec le droit de vote aux législatives, y compris aux Arabes. Dans ce cas, ceux qui ne voulaient pas les Arabes dans l’État voisin les auront aux urnes, chez eux-mêmes. La majorité, c’est eux ; nous sommes la minorité
La révolution sioniste reposait sur deux piliers : la soif de justice et une équipe dirigeante soumise à la morale civique. L’une et l’autre ont disparu. La nation israélienne n’est plus aujourd’hui qu’un amas informe de corruption, d’oppression et d’injustice. La fin de l’aventure sioniste est déjà à notre porte. Oui, il est devenu probable que notre génération soit la dernière du sionisme. Après elle, il resterait ici un Etat juif méconnaissable et haïssable. Qui de nous voudra en être le patriote ?
Quand je pense à l'Allemagne du passé, j'ai peur des peuples disciplinés et obéissants, j'aime l'audace intellectuelle et le débat d'idées. À notre époque, il est plus que jamais nécessaire de dialoguer et d'apaiser les passions religieuses. Ce danger est bien plus réel que nous ne le croyons. Il menace notre pays et toute la planète.
Le procès Eichmann devint le rite de passage ostentatoire où l’État d’Israël se mit en scène et s’affirma comme victime
Nous avons extrait la Shoah de son contexte historique pour la transformer en argument et moteur de toutes actions.
J’ai été horrifié de découvrir que les structures étatiques, sociales et nationales les plus proches des nôtres sont celles de l’Allemagne réunifiée qui va du IIe Reich à l’anarchie et au chaos qui engendrèrent le nazisme
les dirigeants israéliens n’ont jamais accepté d’avouer notre responsabilité dans le problème des réfugiés palestiniens
À l'époque, je ne lisais pas les journaux, parce que je ne savais pas encore lire, pas plus que je ne les lis aujourd'hui, justement parce que je sais lire.
L’État compte séparément ses citoyens et ses Juifs