Aymeric Vannoine

J’arrive chez Nadège vers dix-huit heures. L’air glacial me gèle, des frissons me parcourent l’échine. Je me demande dans quelle tenue elle va m’accueillir. Je saute par dessus sa barrière en bois, monte jusqu’à sa porte et sonne. Elle prend son temps comme d’habitude. Pas de

problème, je suis chaud comme la braise et elle obtiendra une bonne glace à sucer façon Aymeric, mais seulement si elle accélère le pas… Elle ouvre et la surprise qui m’accueille se mêle à la déception. Un gros pull tombant jusqu’aux genoux m’enlève toute tentative de mater son décolleté et son entrejambe. Et je ne vous parle même pas de son jogging à faire peur. Ça me refroidit d’un coup.

Elle est… oh. J’ai la possibilité de vous la décrire, mais franchement, est-ce que ça vaut le coup ?


— Coucou mon cœur ! Je suis contente que tu sois là !


— Oui. Je suis ravi ! Tu m’as tellement manqué…


Je mens, bien évidemment. Assister à un spectacle aussi navrant, sur sa sensualité, ne me donne qu’une envie : foutre le camp pour défoncer Mélanie. Allez, bon joueur, je lui cède une chance de se rattraper, mais uniquement parce qu’elle le vaut bien. Je veux dire, bien entendu, qu’elle mérite une partie de jambes en l’air avec ma charmante personne pour ses bons et loyaux services. Je suis trop bon… au sens propre comme au figuré.

Honnêtement, draguer une femme et s’apercevoir que celle qui se trouve juste derrière elle est l’une de vos anciennes conquêtes… Une gonzesse que vous avez pilonnée, possédée et retournée dans tous les sens… C’est jouissif ! Et l’innocente en face de vous ne se doute de rien, elle pense étre l’unique dans votre cœur et sur votre queue. Sauf que cette fois-ci, il y en aura au moins une vingtaine dans son dos. Ça va déclencher beaucoup de souvenirs… et d’excitation.

La plupart des femmes n’aspirent qu’à une chose : trouver le prince charmant. Je l’ai donc créé de toutes pièces dans mon livre, en prenant soin de lui céder mon nom, pour qu’elles confondent l’auteur et le personnage. Mon héros oscille entre mystère et séduction, me prêtant son prestige et l’attirance qu’elles lui concèdent. Une fois qu’elles mordent à l’appât, elles viennent me parler sur les réseaux sociaux.

On se cherche, on joue, mais jamais rien de plus. Elle résiste de toutes ses forces, et je suis encore surpris qu’elle ait accepté si vite qu’on se rencontre. On a un caractère très similaire et on pense souvent la même chose, en dehors du fait que je veux la baiser bien sûr. Quoique… Bon, j’ai vu des photos qu’elle m’a envoyées d’elle, je la reconnaîtrai facilement.

Mais au final, après de nombreuses réflexions, et beaucoup de modestie, je pense avoir inventé le rêve de tous les écrivains dans mon genre, à savoir : baiser un max de femmes sans me forcer et gagner du pognon en leur vendant mon bouquin. Ce dernier détail m’arrache un sourire. Elles ne comprennent pas qu’elles achètent leur propre piège, c’est hilarant.

Elle veut me rendre encore plus fou de désir que je ne le suis déjà. Ni une ni deux, Anna libère sa généreuse poitrine pour mon plaisir personnel. Je ne peux pas m’empêcher de l’empoigner. Ses seins sont ronds et fermes, comme je les aime. Je les malaxe de plus en plus fort, puis titille ses tétons entre mes doigts.
— Plus fort… me supplie-t-elle.

J’ai possédé une partie de son corps et de sa chaleur… je sens encore ses tétons et sa peau douce sur le bout de mes doigts. Je me sens mieux, même si je n’ai pas joui. J’aurais juste voulu la déguster plus longtemps. Profiter des délices qu’elle m’offrait, savourer chaque instant où mes mains parcouraient ses formes, me repaître de chaque morceau.

Je ne peux m’empêcher de jouer avec ses tétons, qui durcissent sous la pression de mes doigts. Mais je ne dois pas aller trop vite. Je descends lentement sur son ventre, comme pour aller fouiller en dessous de la ceinture. Je m’arrête juste au-dessus, passant furtivement mes doigts à la limite de son slip, caressant doucement son bas-ventre.

J’aime la voir ainsi. J’adore toutes les observer dans cette position de faiblesse, à ma merci. Toutes soumises à mon plaisir. Je peux la manipuler comme je veux. En cet instant, ma domination prend le dessus sur la situation. C’est quelque chose qui m’enivre et que je ne laisserais plus jamais filer entre mes doigts.

Que vous aimiez ou non, au final, je vous baise quand même, donc autant épargner les mélodrames et les sermons. Vous jouez les prudes parfois alors qu’en réalité, vous rêvez qu’on vous retourne sauvagement et qu’on vous pilonne comme une bête. Je me trompe ? Qu’est ce que vous foutez ici dans ce cas ?