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Citations de Béatrice Bonhomme (41)


Ces après-midis
  
  
  
  
Ces après-midis
Où le noisetier tremble dans le vent
Une barrière de jardin en bois usé
Les plumes roses du mimosa japonais
Ouvrent leurs ailes

Les graines de l’acacia
Attendent leur germination de
Lumière

Un coq en clairon de Chantecler
Cueille le sillon de sieste
Poudrée de cèdre bleu

Il y a dans le temps
Une enfant qui court
Elle ressemble à la folie de l’herbe
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8./Stèle


Extrait 2

Elle est cette énigme que tous les hommes interrogent, posée, par la grâce de sa beauté, comme une idole dans un carrefour de mythes.

Elle est cette femme vieillie dans les sarments de vigne, aussi foncée que la terre.

Elle est cette terre où s'éparpille un peu de sa poussière.

Elle n'est qu'un passage, la réunion de quelques cellules devenue splendeur au printemps, cette question devant l'univers, cette interrogation au monde dans l’émouvance parfaite d’un arc de paupière.

Et puis posée au détour d’un chemin, elle est une stèle oubliée sur un corps

nu.
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tu es dans la blessure
de ce printemps
dans ces chambres que nous
n’aurons pas
dans cet amour qui
fait si mal, là où
se pose la minceur
de ton corps nu
sur des draps blancs
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Ils sont tous là
  
  
  
  
Ils sont tous là
Dans le silence qui s’est posé
Les morts comme les vivants
La pluie perce ses gouttelettes
Puis se fait glorieuse
Dans un ciel pastel

Tout le temps s’est posé
Sur le cœur
L’enfance enracinée de soleil et de pluie.
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Béatrice Bonhomme
Les greniers chauds
Au ventre de la paille
L'odeur des poutres et des combles
Donne envie de paresser
En face de la lucarne du ciel.

(" La maison abandonnée")
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Un passage comme si de rien n’était
Et voilà que je me remets à pénétrer les mots de la vie
Un soleil sur la nappe rouge La pompe au milieu de la cour
Ne ramenant plus d’eau
Mais la source est toujours présente
Avec l’eau claire que l’on aperçoit
À travers la fente des pierres
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L'Être
extrait 3
  
  
  
  
C’est un combattant, une bataille
Avec son absolu en bannière
Discret de tout ce qu’il sait
Lucide de ce qu’il ignore.

Il a fait ses comptes et son cœur
Accepté la perte et le deuil
Réconcilié avec le temps
Il s’est dessaisi de tout.


Blotti au creux du rien
Quelqu’un pourtant garde la lumière.
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Ma mère est assise sous le tilleul
  
  
  
  
Ma mère est assise sous le tilleul
Dans l’ombrage et la ramure
Elle dit : « je reviendrai sous le tilleul »

Il faut désormais de si bons yeux pour la reconnaître
Et s’asseoir en silence
À côté d’elle.
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Les enfants vont s’asseoir
  
  
  
  
Les enfants vont s’asseoir un instant pour le repas
Puis s’égayer dans le champ

La coccinelle égarée a trouvé refuge
Dans un morceau de plâtre fondu

Le cèdre seul au loin
Se donne l’allure d’un prince coiffé

On écoute les bruits
Roucoulements, pépiements
Monde habité de tant
De vies pleines et minuscules.
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L’humilité de la lumière
  
  
  
  
L’humilité de la lumière
Naissant du silence

Les câbles électriques
Strient le cœur

Il y aura le bleu
Léger qui marque
À peine la blessure.
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L'Être
extrait 1
  
  
  
  
[…]

Combien de temps a-t-il attendu ?
Le temps d’une vie y est passé
À espérer que des bras s’ouvrent
Et préférant le dénuement.

L’éclat de la lumière
Les plateaux enneigés
L’ont rendu à sa solitude.


C’est comme s’il nous attendait
Ou est-ce nous qui l’attendons ?
Fragile, intouché
Dans sa minceur nue.

Nous restons devant lui
Les yeux fermés
Car il est fort
De n’attendre rien.
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Pourquoi…


Extrait 1

Pourquoi si rouge comme le cœur brillant de la mère
La mère rouge au cœur dans une maison rouge
Pourquoi veinules et artères d’arbres et de maisons
Dans le cœur des contes
Petit farceur violé par le sang des ogres.
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1


Extrait 1

Tu te souviens, quand nous l’avons retrouvé, posé sur la neige, alors qu’il serrait contre lui cette seule rose. Elle avait gardé du sang sur ses pétales et le cœur battait dans la rose. Mais, lui, son cœur avait cessé de battre, il avait confié son cœur à la rose. Le sang de la rose battait encore quand on a ouvert sa main et que l’on a déposé la rose sur la neige.

Dans la maison, le vase était resté fleuri, alors qu’il s’était désormais éloigné pour prendre la couleur de la neige. Alors qu’il devenait du marbre, les roses déposées dans le vase continuaient à vivre.

Il a emporté une rose avec lui et il l’a gardée dans sa main. Quand nous sommes arrivés le cœur de la rose brûlait encore.
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Sauter dans la craie d’une marelle
extrait 1
  
  
  
  
On avait effondré les dernières illusions, et c’est là qu’on se retrouvait libres,
ouverts au moindre feuillage, à l’escargot polissant son miroir, à l’araignée
fourbissant ses pattes fines pour tisser la toile d’un cercle de lumière.

On n’avait plus regardé que le visage de ceux qui rient au soleil et tendent les
mains vers la chaleur d’une halte.

On avait ramassé des fruits de saison et attendu que la pluie vienne.


On avait dispersé des cendres d’amour sur des rochers face à la mer et faussé
Compagnie aux tombeaux de toutes sortes. Les tombeaux des mots, ou de
pierre. Il n’était plus resté que des maisons de feuille et des cris perdus dans le
vent.


On avait été heureux car on ne tenait plus à rien. On avait dessaisi les matins
comme les soirs, les fleurs comme les oiseaux s’étaient envolés des mains
déployées.


Il n’y avait plus de cages, plus de bonjour ni d’adieu.


Il y avait ces risées de vent qui plongent sur les mares et savent les friser, il y
avait l’eau verte d’un étang qui miroite dans l’éclaircie et le vélo qui habite les
paysages.
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L’humilité de la lumière
  
  
  
  
L’humilité de la lumière
Naissant du silence

Les câbles électriques
Strient le cœur

Il y aura le bleu
Léger qui marque
À peine la blessure.


p.96
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L'Être
extrait 2
  
  
  
  
Il reste avec ses mains
Ouvertes et nues
Blotti on ne sait où
Petit, effacé, sans traces.

Nul ne l’a saisi et emporté
Aucun bras protecteur
Il est dans le froid du monde
Avec sa vaillance claire
Et son constat sans merci.
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Pourquoi…


Extrait 3

Pourquoi si rouge la maison du cœur et de l’enfance
Avec au centre son cercueil amarré
Et les morts entourés de linceul
Dans le froid humide des tombes.
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Pourquoi…


Extrait 2

Pourquoi posée sur des piliers de fissures et de temps
Avec la blessure et la faille
Et la cicatrice noircie dans le rouge
Pourquoi éclatée de terrasses et de vérandas
Comme des sanglots qui laissent échapper un sang noir.
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Oui comment faire le blanc…


Extrait 2

Faire l’amour comme on fait le blanc
Faire l’amour comme on fait la neige
Peindre le silence.

Dire ce qui ne peut être dit
Peindre ce qui ne peut être peint
Dans l’aporie de la blancheur.

Oui atteindre le blanc
Sans visage et sans nom,
Sans paupières et sans yeux.

Sans.
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6.


Extrait 1

Le temps arrêté


Le paysage est arrêté dans le temps, resté intemporel.

Comme si nous passions sur ce paysage à la fois sensible et impassible.

Il est demeuré un pays d'enfance et de passé. C'est ce temps arrêté sur le paysage qui lui confère cette profondeur, ce feuilletage et nous amène à l'idée de la mort.

C'est comme si le temps refusait de passer ici. Les gens passent et meurent sur les saisons, épinglés sur le paysage, mais le paysage demeure.

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