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4.59/5 (sur 16 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 22/04/1967
Mort(e) le : 19/07/1994
Biographie :

Née en 1967, Béatrice Douvre devient anorexique dès l'âge de 13 ans. Après de nombreux séjours en établissements hospitaliers, elle meurt le 19 juillet 1994 à l'âge de 27 ans.

Lorsqu'elle disparaît, elle laisse plus de 300 poèmes et dessins. Il lui arrivait de distribuer ses textes sous forme de petits recueils multigraphiés.

Grâce à Gabrielle Althen, son professeur à l'université de Nanterre devenue son amie, elle a publié de son vivant des textes dans la revue "Polyphonies".

L'ensemble de son œuvre est parue en 2000 aux éditions Voix d'encre avec un choix de peintures et de dessins de sa main, avec une préface de Philippe Jaccottet; qui salue "une poésie elfique" à la "profonde résonance".

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Béatrice DOUVRE – Autrui ou la Compassion de l'impossible chez Rimbaud (ÉCLAIR BRUT, 2021) Une création radiophonique, par Éclair Brut, basée sur une étude intitulée "Le pas de l’espérance. Anorexie et orexie dans l’œuvre poétique d’Arthur Rimbaud" publiée dans les 'Les Cahiers de La Baule' n°67-68 en 1993. Lecture principale : Alice de Pommayrac. Autres extraits : Denis Lavant, Lorànt Deutsch et Bruno Sermonne.


Citations et extraits (81) Voir plus Ajouter une citation
Béatrice Douvre
Je suis perdue, les chemins croisés meurent autour de moi, je n'ai plus qu'un amour, blessé, mélancolique. Je veux le merveilleux dans des bras de velours, l'attente brève, l'affolement limpide, et le baiser des lèvres pures.

(" Journal de Belfort")
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J’ai baptisé le feuillage, les mains posées sur les perfections éphémères.
     Journal de Belfort (1993-1994)
     
- -
Mots humides
     
Ô baiser manquant
Bras qui n’étreignent
     
Des barques loin du bord
Au ventre ceint de miel
Pour des scories de lune
     
Marécages
Aux yeux ouverts
Saules bougés d’un vent
Silencieux
     
Je me rappelle
Une marche au bord des bois voûtés
Avec au coeur une liberté
     
Des mains de fougères
Aux terminaisons ondoyantes.
     
‘Sur un sol insensé’, 1994.
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à B. H.
     
Les mains demandaient d’être prises
Qui éclairaient, conscientes, plus que les mots
     
On eût dit qu’une neige
Embuait les paumes
Soulevait quelquefois un doute transparent
     
Les mains demandaient, au monde, d’être prises
À la voix déposée, au souffle qui maintient
Mais le temps ne les touchait pas
     
Qui les tenait ardentes près de nous.
     
     
‘Soleils courts’, 1991.
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L’été nocturne


Dans les herbages jaunes de cet été
Te souviens-tu, nocturne était notre tristesse
Cet été-là, au baiser de la boue
Au chant furieux mêlé au rien
A ces palais de feuilles tombées irrévélées

Et c’est là que ta voix se posait, tremblant
Sous mille fleurs conquises des arbres éternels

S’émeuvent autour de toi ces fleurs qu’on dit sans nom
Mais les fleurs ont un nom mais ta voix s’y absente
Ces fleuves labourés de barques qui s’achèvent
Perdues merveilleusement sur l’écume étagée

Des accords se poursuivent en leur exil noir
Sur ces eaux si amères où je parle en ton nom.
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J'ai pris tes mains de silencieux, et j'ai fermé ta corolle, j'ai louangé ton front secret.
    
'Journal de Belfort, 1993-94'
p. 171
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Au commencement regard, mon amour j'aimais
La clarté, tiède éclose un matin à tes yeux,
Ma barque ivre de nuit malgré l'appel du port.
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Les fileuses

Des mains brunes ce soir ont recueilli
Longuement l'eau patiente du soir
Du vent passait
Dans le vent des doigts
Amers des fileuses
Et au-devant

Les troupeaux sont la pierre même
Étrangement
Debout dans la paille limpide
Venue
Des mains fidèles des fileuses
Au front de vent
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Écaille brouillée de pierre blanche…


Écaille brouillée de pierre blanche. Vol arrêté au-dessus du monde, c’est un instant d’éternité, dans cette chambre, d’un autre siècle ; un instant, la vie illuminée comme par l’odeur, quelquefois, d’un parquet, qui remonte. Le même lit, la même toile, mais la fenêtre close, le même vrai lieu, d’errance en moire, de crime en oiseau. Dehors est doux dans le tintement des gouttes claires, malgré les derniers noirs, malgré le sanglot profond, scellé, tel un pépin d’orange.
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Étrangère, native des anges las, je navre les regards.
L’on me vêt de feuilles, de forêts, de virginalités.
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La confiance m’éclaire maintenant et me porte ; je danse sur des rythmes anciens, je m’épuise de semences mortes comme des pièces d’argent semées sur l’asphalte.
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