Je voudrais terminer cette évocation de quelques figures connues en citant les paroles de deux amis, aujourd'hui morts. L'un était le grand critique littéraire et dramatique Marcel Thiebaut, directeur de la -Revue de Paris- Il déplorait que les écrivains actuels aient remplacé le pacte avec le diable par le contrat avec l'éditeur-autrement dit, que le sens des affaires ait remplacé celui de l'Absolu.
L'autre amie était la romancière et journaliste Nicole Vedrès, une vraie paysanne de Saint Germain-des-Prés . Elle diasit: "Il n'y a pas de justice sans justesse des termes", rejoignant ainsi Camus qui écrivit: "Il ne faut pas dire: justice est faite, mais: on lui a coupé le coup." Et concluait: "Appelons les choses par leur nom"
Cette règle d'or littéraire et morale, cette à la fois simple et difficile vertu d'exactitude, fait non seulement les vrais écrivains, mais aussi les citoyens courageux. (p.28)