C’est une prairie fantôme. Angoissante et froide, sous l’étrange clair de lune. Monde étiré, fin, comme si quelqu’un avait monté la pesanteur d’un cran. Sifflement à peine audible de la neige qui tombe, oblique dans le vent puissant. Arbres sombres aux contours flous, qui renvoient à Stanley son regard noir. Tout est fixé comme sur une page. Creuse, froide, emplie d’échos et d’abandon.