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Citation de alainmartinez


À la Chambre des députés, Bérenger de La Motte était à son affaire. Parfaitement à l’aise depuis sa première apparition dans l’hémicycle, il considérait le rôle de représentant du peuple comme une marque d’appartenance à l’élite de la nation. Cette déviance, quoique partagée, n’était pas encore majoritaire en France, même si les marchands, pleins de mépris envers leurs électeurs, égoïstes et profondément vulgaires, occupaient une place catastrophique et grandissante. En cela, ils s’entendaient à merveille, car Bérenger était uniquement préoccupé de ses propres intérêts, comme à peu près la moitié de ces nobles élus. C’était dans ce sens que se prenaient une quantité inavouable de décisions. C’est ainsi, par exemple, que les chemins de fer avaient été financés par l’État, autrement dit par le bon peuple, pour être confiés à des intérêts privés qui en tiraient des profits gigantesques auprès des mêmes pigeons. Le scandale n’éclata jamais. La chose était suffisamment connue pour être dénoncée, mais ces petites affaires se faisaient entre personnes hors d’atteinte. Tout simplement.
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