AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Presence


Un fond d’herbes médicinales est commun à tout le bassin méditerranéen. On ne peut comprendre que si l’on fait un petit détour par l’histoire. Au Ve siècle avant J.-C., Hippocrate est le fondateur de la médecine moderne grâce à sa théorie des humeurs. Il décrit 230 plantes médicinales qui jouent sur ces humeurs. Son œuvre est augmentée par Dioscoride, puis par Gallien. Ce sont les grands médecins arabes et perses, après la chute de l’Empire romain, qui vont transmettre ce savoir grec en l’enrichissant, alors que la méditerranée est sous domination arabe, avec Le Continent, rédigé par Rhazès, et surtout Le Canon d’Avicenne (Xie siècle) qui réunit pas moins de 57 traités de médecine et fait la synthèse des savoirs grecs, persans, indiens et arabes. Le plus grand botaniste arabe qui herborisa tout autour de la Méditerranée à la fin du XIIe siècle, Ibn al-Baitar, décrivit dans le traité des simples 1.500 drogues d’origine végétale, animale et minérale. Et en Europe, justement ? Notre jardin médicinal des plantes du cloître des Récollets renoue avec sa vocation initiale : la culture des plantes dont se servaient les moines pour soigner les malades. Au IXe siècle, Charlemagne recommande dans le capitulaire de Villis, la culture de 88 plantes médicinales dans les monastères, abbayes et jardins de l’empire, pour favoriser leur utilisation en thérapeutique. Le cloître des Récollets, datant du XIVe siècle, souscrit à cette recommandation et abrite un jardin des simples, c’est-à-dire un jardin de plantes médicinales.
Commenter  J’apprécie          80





Ont apprécié cette citation (8)voir plus




{* *}