Car bien au-delà de la vie sur les routes, bien au-delà de la séparation, des réformations et re-séparations, Bérurier Noir est bien vivant au XXIe siècle : vivant dans les mémoires, dans l'imaginaire collectif, dans la bande-son des internats, des lycées, chanté au sein des cortèges et des manifs, agitant les playlists des jeunesses en espoir de mieux-être ainsi que celles des êtres devenus « grands », en mémoire de leurs jeunesses. Musique agitée, mobilisatrice, forte de messages sociopolitiques et d'une critique mordante du social, de la condamnation des externes, de la dénonciation des dérives racistes et de la violence, énergie brute de décoffrage prompte à réveiller les forces de la constestation, les sursauts de la vie qui ne se laisse pas enfermer - parfois jusqu'aux limites de l'impensable.
Bérurier Noir ou le grand soir alternatif, Luc Robène et Solveig Serre, p. 9
Alvin Ailey is a cool cat always in his feelings. Let's dance with him