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Citation de zzENCREdeCHINEzz


- Voilà qui me paraît très bien ! dit M. d'Arbois, en repliant un prospectus qu'il venait de lire attentivement ; écoute-moi, Lili : dans l'obligation où je suis, cette année, de rester à Paris pour mes affaires pendant la plus belle période de l'été je ne veux pas que tu sois privé d'une partie de tes vacances et voici ce que je t'offre : l'Institution Sautricot organise, avec l'aide de l'Agence Boss, des voyages accompagnés pour la jeunesse, où, sous la conduite de personnes docts et posées, une petite troupe d'enfants de ton âge visitera divers pays d'Europe, et même du monde. Veux-tu faire partie d'un de ces groupes, visiter, par exemple, la Suisse, l'Italie... ou bien l’Écosse, la Norvège ?
- Ce serait avec le plus grand plaisir si c'était avec toi et maman ! répliqua la fillette. Mais... avec une... institution...
- Ta, ta, ta ! interrompit M. d'Orbois ; c'est ce mot d'institution qui te choque, à cause de ton caractère indiscipliné. Mais il ne s'agit pas de te mettre en pension. Je te répète, il s'agit de vacances. A ta place, je n'hésiterais pas !
- Eh bien, je n'hésite pas, accepta Lili, avec un léger soupir. Je serai très heureuse en effet de visiter des pays nouveaux.
- Tu as raison ! Nous irons donc dès aujourd'hui nous entendre avec l'Institution Sautricot.
Ainsi décrétées, les choses allèrent vite. On se rendit à l'Institution Sautricot. Elle était dirigée par deux austères demoiselles, prénommées Hortense et Agathe, que l'espiègle Lili n'hésita pas à comparer aussitôt, dans sa pensée intérieure, la première à un hibou mouillé, la seconde à une pintade à l'époque de la mue. C'est paraît-il, la pintade qui devait accompagner l'expédition, avec l'aide de M. Minet, chargé de la partie instructive.
M. Minet était un long, long jeune homme, maigre comme un hareng, myope comme une taupe et orné d'un lorgnon et d'une barbiche couleur de chiendent sec. On lui présenta Lili et on le présenta à M. d'Orbois. Mais comme il venait, juste à ce moment, d'ôter son lorgnon pour se frotter les yeux, il n'entrevit devant lui qu'un double nuage, s'inclina respectueusement devant la fillette, en l'assurant de son dévouement à son enfant chérie, et tapota avec bonté les joues du papa, en l'appelant mignonne blondinette.
Mais les présentations n'étaient pas terminées. La plupart des jeunes voyageuses et voyageurs en herbe étaient là, et l'on fit rapidement connaissance.
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