Bernard Bouillon

Ce court essai (44 pages!) est une autopublication facile à lire et édifiante sur quelques fondamentaux de la grammaire qui ne peuvent pas faire de mal.



L'approche est en 2 temps : l'auteur dénonce d'abord la généralisation des erreurs linguistiques. Il a sélectionné pour cela des erreurs parmi les plus répandues, un florilège du "kiskose" dans les médias et les interviews de nos élites (représentatives?). Il rappelle ensuite quelques règles à appliquer et fautes courantes à éviter.



"Car la base de la langue, c'est la syntaxe. Elle est relativement stable, et il faut des siècles pour qu'on en constate l'évolution. Or, l'omniprésence des médias en ce début de XXIème siècle conduit à un véritable battage linguistique capable de faire entrer en une génération des incorrections dans la langue courante."



A noter qu'il est intéressant de constater que les hommes ou femmes politiques, les intellectuels, sociologues, philosophes, médecins, journalistes sont de grands "consommateurs" de ces erreurs linguistiques. Quelques exemples seront sans doute plus parlants :



"En Belgique, la population s'interroge si cette affaire doit être mise sur le compte des dysfonctionnements... / Un certain nombre d'enfants a l'air d'avoir peur du noir./ La majorité des espèces dans les 10 kilomètres autour du réacteur est rayée de la carte./ Un des éléments qui m'a convaincu de faire ce spectacle…/ quelque chose à laquelle j'ai pensé…/ Elle s'est coupée une tartine./ C'est de lui dont je vous parle./ Les compensations que l'État leur a promis…"



Si vous avez un doute pour identifier les erreurs parmi ces extraits, je vous invite à lire ce livre …. d'autant qu'il est gratuit et disponible en téléchargement libre sur les sites Atramenta et inlibroveritas.



En résumé, ce petit livre facile à lire, pas le moins du monde rébarbatif, est autant une sonnette d'alarme sur la généralisation des déviances la langue française, qu'un rappel succinct de quelques règles de syntaxe de base. En ce qui me concerne un rappel qui n'aura pas été inutile. Avec même une surprise sur la graphie "autant pour moi"/"aux temps pour moi", que je devrais écrire selon la seconde option "aux temps pour moi"!

Dans un futur aussi lointain qu’indéterminé, Kobal et Malorel, deux astronautes embarqués dans un voyage commercial interstellaire de 500 années relatives, décident de faire étape sur Luxuria, planète de loisirs un peu particulière. La réalisation de tous les fantasmes, même les plus improbables y est possible. Fort peu vêtus, les habitants pratiquent l’amour libre sans le moindre complexe. Et pourtant, Kobal peine un peu à faire les rencontres qui lui permettraient d’enfin assouvir tous ses désirs…

« Phantamopolis » est un roman de science-fiction d’une belle originalité. L’intrigue en est très surprenante. Elle part sur un thème genre « île des plaisirs », avec une certaine malice et pas mal d’érotisme élégant mais sans la moindre vulgarité. Et elle s’achève en un space-opéra plein de turbulences galactiques avec empires décadents et androïdes fidèles pour des millénaires. Les personnages surprennent aussi, car ils ne sont jamais exactement ce qu’on imagine et prennent de l’épaisseur au fil de la narration. Si l’on y ajoute que la plume de Bernard Bouillon est de très belle facture, l’ensemble donne un ouvrage très agréable à lire, plein d’humour, d’onirisme et même de poésie. Une jolie découverte. C’est suffisamment rare pour ne pas le noter.
Lien : http://www.bernardviallet.fr