Bernard Germain

La Montagne de la Lune retrace une double aventure: Celle de Pierre, guide de 50 ans, tombé dans une rimaye au début d'une ascension en solitaire, et celle de Pierrine et Simon sur les plus hautes montagnes de l'Afrique Centrale. La jeune femme est la fille de Pierre, le second un collègue de travail, autrement dit un autre guide.

Pierre était allé au même endroit au moment où mourrait la mère de Pierrine, c'est donc un voyage un peu particulier qu'entreprennent les jeunes amoureux...

Et en fait on ne parle que peu de grimpe, plus de politique Africaine, de brousse, de jungle, de rapport à la nature, à l'altérité, à soi même et le sens que l'on donne à sa vie, où l'on place nos priorités.

Seules quelques pages sont consacrés à l'escalade, le reste est considération philosophique, politique et scientifique. Il y a un phasme sur la couverture et il prend petit à petit tout son sens...

Une fable qui a pour cadre la montagne...

La montagne de la Lune c'est "la mort suspendue" de Joe Simpson remis au goût du jour et en Afrique ! J'ai autant frissonné quand Pierre, notre alpiniste principal tombe dans sa crevasse et tente tant bien que mal d'en réchapper, que quand Joe chute et lutte pour survivre. On alterne entre son point de vue, enfermé entre ses parois gelées, et celui de sa fille et son compagnon, en vacances alpines en Afrique, entre réflexions sociales, géopolitiques et sportives.

Un vrai régal de lecture car l'auteur manie les mots avec dextérité et on sent qu'il connaît bien le milieu de la montagne pour ses descriptions des paysages et des sensations.

Face cachée de la Lune : histoire d’astres. Rotation de celle-ci qui s’asynchronise avec la révolution du nôtre. Et réciproquement.



Au moment de la rotation des politiques, est-ce qu’une bonne révolution (Républicaine, hein ;-) ne permettrait pas de remettre du synchronisme dans un peuple qui se cache d’être en train de partir en vrille ?

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C’est un roman. Donc ce n’est pas vrai.



Mais il ancre sa narration dans le réel des sources du Nil.



Une autre civilisation qui – on peut toujours rêver – a su qu’elle partait en vrille. Mais n’a jamais oser le reconnaitre, ni s’imposer les (r)évolutions requises…



Bref, le récit est frais, voire émouvant, malgré les fumeroles des volcans et la rudesse tellurique.



On s’élève avec ce couple singulier – disons, on regarde depuis la Lune, tout autant que de Sirius - pour mieux se distancier d’avec notre condition médiocre d’occidental·e au regard de ce qu’apporte le retour aux fondamentaux naturels...



Très bonne magie !



NB : private joke = "le « Code soleil », il est con comme la lune"…
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