Il se souvint que, quand il avait débarqué dans le service, son adjoint ne portait que des fringues de marque et une mèche sur le front lui donnait l'air d'un collégien. Et il passait son temps à se recoiffer, ce qui avait fait jaser les anciens du service, habitués à une police plus "virile". Aujourd'hui, le front capillaire de Vincent avait reculé telle une armée en déroute. Servaz se dit que c'était la vie : une guerre contre le temps, qu'on ne gagnait jamais.