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4.21/5 (sur 7 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Lyon , 1962
Biographie :

Bernard Mouterde est très attaché à ses racines lyonnaises. C'est au lycée Ampère qu'il a préparé l'Essec, avant d'entamer une carrière dans la banque qui l'a conduit à son “exil parisien” dans les années quatre-vingt. Il pratique la randonnée et se passionne pour l'Histoire et le cinéma.
Bernard Mouterde est l'auteur de L'Or du Paradis, publié aux éditions AO en 2014, et réédité dans la collection Mini-Poche AO en 2019.

Source : https://www.ao-editions.com
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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Dehors la pluie redouble. Le vent souffle par rafales et projette des rideaux de pluie sur le pare-brise. Des feuilles mortes opèrent devant la voiture un grand ballet, comme seule la nature sait vous réserver le spectacle. Enfin j'entends par là, surtout ceux qui ont la faculté, le temps d'une minute ou de quelques secondes, d'être complètement coupés du temps, les yeux libres pleinement ouverts sur le futile et l'éminemment fugace de notre environnement. Des feuilles insignifiantes courent ainsi sur la chaussée, comme terrifiées par une sourde menace ; elles se rassemblent, se collent, s'agrègent dans un grand tourbillon qui les fait décoller et partir dans une sarabande infernale. Le vent les a à sa merci ; il joue avec elles pour zébrer le décor de multiples petites rondes végétales qui réagissent instantanément à chacun de ses coups de fouet sporadiques. Sauf quand l'une d'entre elles tombe dans une flaque déjà tapissée de l'ocre et du rouge d'autres danseuses défuntes. C'est alors la fin du voyage pour celle que la venue de l'automne avait d'avance condamnée à périr.
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Casanova, Casanova... Comment tu y vas !... Lui au moins arrivait à ses fins ! Il savait faire vibrer la corde sentimentale de ses conquêtes, éveiller leur sens et leur esprit. Ah l'heureuse époque que celle-là !... Les femmes étaient alors ouvertes à l'amour, tandis que de nos jours, les femmes sont comme des taxis : tantôt elles agissent de manière clandestine ; elles prennent une course à la sauvette, sans grandes conséquences juste pour le plaisir de charger un homme ; tantôt elles font les choses de manière officielle, mais ce sont alors des courses dûment tarifées pour le garçon qui les a imprudemment hélées. D'autres enfin, parcourent la ville de long en large avec le voyant rouge toujours allumé, toujours occupé, telles des limousines fantômes dont on arrive à douter de l'existence...
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Comme je l'anticipais, Mathilde est une cavalière qui a le rythme dans le sang. Nos rocks and rolls, d'abord gauches et maladroits, deviennent vite endiablés, une fois que nous nous sommes mis à l'unisson. Elle est dans mes bras, chaude et virevoltante ; elle réagit à la moindre impulsion, elle tourne sur elle-même avec grâce ; elle revient se coller à moi, puis s'écarte dans un sourire, les yeux toujours rivés dans les miens. J'enchaîne les passes avec dextérité, je la lâche d'une chiquenaude ; elle tourne, et nos mains se rejoignent aussi sûrement que j'en avais rêvé. Pour la première fois depuis notre rencontre, je la sens totalement à ma merci. J'ai oublié la foule, je suis seul avec elle, je n'ai plus que le désir de faire tourner cette jolie poupée pour qu'elle répande encore davantage autour d'elle sa grâce et sa féminité. Elle a dégagé ses longs cheveux roux qui tournoient dans l'air avec une intensité sauvage ; je viens me jeter à genou devant elle dans une passe torride où je change de mains derrière son dos, avant de la faire tourner à nouveau deux fois sur elle-même. Elle est en nage, et cette incursion à hauteur de son nombril me donne une décharge olfactive qui me laisse pantois. Son odeur est particulièrement envoûtante ; c'est une odeur de sueur, une odeur de sexe, un fumet âpre mais subtil qui me prend aux tripes et ne me lâche plus.... La musique de Jean Vincent vient apporter un renfort bienvenu. Elle se fait plus rapide, et j'accélère encore le rythme. Encore sous le choc, je n'ai plus qu'une idée en tête : faire bouillir dans son jus cette beauté lumineuse, exhaler sa fleur intime au grand jour, rendre son corps luisant de sueur pour mieux le coller contre le mien, au gré des déhanchements de Be Bop a Lulla.
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Ce carillon toujours impressionnant atteignait son paroxysme dans l’obscurité étoilée de la nuit de Noël. Cette nuit là, il y avait en plus quelque chose d’envoûtant que de sentir toute la montagne vibrer avec les hommes. Dans un froid piquant, au milieu d’un paysage endormi sous un manteau de neige, des dizaines de cloches semblaient s’interpeller dans la nuit bleutée pour relayer la bonne nouvelle divine au monde des hommes.
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Des maisons collées autour d’une église qui, ici plus qu’ailleurs, méritait son titre de « maison de Dieu », tant l’altitude conférait aux lieux une dimension mystique. Presque irréelle. C’était le dernier bastion de la communauté humaine avant le royaume des cimes ; les géants de granit, qui projetaient leur ombre tutélaire sur le village, accueillaient le visiteur dans un calme étourdissant.
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La végétation avait changé. Il n’y avait plus d’arbustes, mais des champs d’herbes pauvres qui disputaient l’espace à la pierraille. Près des névés, on découvrait des parterres de crocus, et, souvent, les gros brodequins en cuir écrasaient de jolies gentianes d’un bleu éclatant.
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