De quelque côté qu'elle regarde ses deux prétendants, elle n'arrivait pas se décider. Si Farodin lui dévoilait son être intime, elle le choisirait. Si Nuramon tendait vers elle ses mains pour saisir la sienne, elle lui accorderait sa préférence. La décision ne dépendait pas d'elle. Leur cour n'avait commencé qu'une vingtaine d'années auparavant. Ils attendraient bien encore une vingtaine d'années sa décision. Et si elle n'arrivait pas à se prononcer, celui qui montrerait la plus grande constance l'emporterait. Mais si là encore, on ne pouvait les départager, leur cour durerait pour toujours - à cette idée, Noroelle eut un sourire amusé.