B. L - Je ne crois plus aux avant-gardes, c'est un cycle qui s'est bouclé. Lorsque les avant-gardes étaient dans leurs moments les plus forts, il y avait un certain nombre de percées qui étaient clairement définissables et remarquables. Maintenant on a, pour des raisons qu'on évoquera peut-être, considérablement raboté tout cela, et fait cohabiter un certain nombre de choses, à la fois académiques, réactionnaires, modernistes, ludiques... C'est très tentant de croire toujours aux avant-gardes. C'est dynamisant. Mais je crois que la situation actuelle de l'art contemporain est devenue plus complexe que cela. Pour la saisir, il faut passer de la loupe au microscope électronique.