J'ai juste envie de les voir. Rien d'autre.
Je me relève, saisis la poignée du numéros 40, ferme les yeux, tire sur la porte. Sans regarder le corps congelé à présent exposé, j'ouvre aussi la cellule numéros 41.
Les voilà.
Mes parents.
Du moins... Leurs corps. Sous une couche de glace bleutée.
Il fait très froid dans la pièce : je frissonne. Les caissons en verre sont givrés. Je passe la paume au-dessus du visage de ma mère.
- J'ai besoin de toi, je murmure.
Mon souffle embue la surface vitrée. Je la nettoie d'un revers de main.
- J'ai besoin de toi ! je répète. Tout est si étrange, ici, et je n'y comprends rien et j'ai peur. J'ai besoin de toi. De vous!