Je te regarde. Tu es pâle et tu trembles un peu de froid plus que de peur. L'air est glacé, mais dans tes yeux, c'est toujours le même feu.
Tu me souris, indifférente à ce qui nous entoure. Tu as raison : ces instants sont précieux; gardons les pour nous seuls.
On nous a ordonné de rester silencieux. Ce n'est pas grave.Nous savons nous parler avec les yeux.
Tu sembles soulagée, heureuse presque. Il fait beau. Pour nous, le ciel s'est mis en fête.Un rayon de soleil passe sur ton front, accroche à tes cheveux des reflets fauves et miel. J'aimerais y enfouir mon visage, éprouver leur douceur, les respirer, comme autrefois; mais bien sûr, c'est impossible. Peu importe.Te contempler suffit à me combler.