La vie était beaucoup plus complexe que ce qu’enseignaient les Templiers… Il n’y avait pas d’un côté le bien et de l’autre le mal. Il y avait des êtres avec des forces, des faiblesses, et surtout, des sentiments.
C’étaient eux qui donnaient du sel à l’existence.
Tu me rembourseras au centuple chacun des tourments que j’ai endurés à cause de toi. Ton trépas ne sera ni lent ni miséricordieux. Tu souffriras mille morts et tu me supplieras de t’achever.
Sans leur prêter la moindre attention, Thomas s’approcha du captif jusqu’à presque le toucher.
— Avant longtemps, tu regretteras de m’avoir défié, Néphilim. Je te ferai pleurer des larmes de sang, je t’en donne ma parole.
Peu importait comment il était arrivé entre ses mains. Ne comptait que le résultat : ce monstre avait usé et abusé du malheureux, jusqu’à pratiquement le briser, tant physiquement que moralement.
Leur union fut à leur image : sauvage et violente, telle qu’elle ne pourrait jamais être avec les humains qu’ils asservissaient, sous peine de les tuer, telle qu’ils en avaient parfois besoin.
— Pourquoi me tortures-tu ainsi ? souffla-t-il en tombant à genoux, face au captif.
Ryazil haussa un sourcil moqueur.
— S’il y a quelqu’un qui a été torturé, ici, il me semble que c’est moi…
Iqil éclata de rire.
— Il n’y a vraiment que toi, pour te retrouver prisonnier et baiser un Inquisiteur ! Et pas n’importe quel Inquisiteur… Le pire d’entre tous !
— Tu apprendras que je n’aime pas qu’on m’insulte. Je suis beaucoup de choses, mais pervers, certainement pas !
— Ça se passera bien si tu ne bouges pas du tout. De toute façon, il le fera.