Parmi les messieurs d'une gravité solennelle et les dames perdues dans la musique, leurs pensées, leurs rêves ou leur demi-somnolence, Wokulski aperçut quelques physionomies féminines marquées d'une singulière expression. Il y avait des têtes passionnément renversées, des joues fiévreuses, des yeux brûlants, des lèvres entrouvertes et frémissantes comme sous l'effet d'un narcotique.
" Quelle horreur ! songeait-il. Que sont ces créatures maladives qui s'attellent au char triomphant de ce monsieur ? "
["Lalka" / "La Poupée" de Boleslaw PRUS, 1890 — traduit du polonais par Simone Deligne, Wenceslaw Godlewski et Michel Marcq, Collection U.N.E.S.C.O d'oeuvres représentatives, "Le Roman Mondial ALCYON", éditeur Del Duca (Paris), 376 pages, 1963 — tome 3, page 159]