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4.21/5 (sur 19 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Borya Zavod est un ancien mercenaire serbe. Borya a torturé et tué pour survivre, mais peut-être aussi par plaisir. C'est dans la furie des combats qu'il a menés qu'il puise son imagination pour écrire. Ceci explique peut-être la violence de ses textes. Des romans sans espoir sur l'avenir de l'humanité. Au détour d'une soirée fortement arrosée, il croise Jérémy Bouquin et Stanislas Petrosky. Les deux auteurs sont fascinés par l'homme et ses récits. Ils décident de le traduire et de faire ses textes en France.
Borya Zavod est une hydre à deux têtes née de la folie passagère qui s'est emparée de ses deux créateurs Jérémy Bouquin et Stanislas Petrosky.

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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Borya Zavod
Le toubib est un trafiquant d'organes qui loge du côté de Calais. Le gars fait dans le boyau et la tripe de migrant qu'il revend au détail à des chirurgiens indiens qui opèrent dans des camions. Ils ont installé leur petite PME dans les anciens hangars avant le Tunnel. Comme cela, les Angliches friqués viennent se faire installer un nouveau cœur, une valve, un poumon, pour trois fois moins cher que chez eux, et la matière première est sur place !
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Pinky, outre être une coiffeuse manouche, n’en reste pas moins une psychopathe complète. Le genre de souris qui te sourit le matin et te tranche la gorge à midi. Une folle furieuse, belle comme le jour, chaude du cul, et complètement cintrée, Koala adore ! tu m’étonnes… Moi, je me méfie ! Mais elle est cramponnée à Antoine comme un morpion à sa toison pubienne.
Elle se colle au gang, persuadée qu’elle va mériter ses galons, s’est autodéclarée apprentie, comme son amoureux. Elle veut s’imposer dans le groupe, sa nouvelle famille ! Tu parles, tuer et massacrer fait partie du business des Loups, elle en redemande !
Chaque village passé, chaque regard croisé, c’est comme une pulsion qui se réveille en elle, celle de l’amour ou de la mort, Éros et Thanatos dans la culotte, la petite, pas de demi-mesure, elle charcle ou elle baise !
Torride et tordue…
La musique, guitare électrique saturée accompagnée d’un chant complètement allumé, des hurlements presque, du rock, du métal lourd, qui vient d’un corps de ferme au loin, d’une série de toitures en tôle complètement enfoncé dans une plaine, avec une foule compacte aux abords. Des véhicules un peu partout, des Jeep, des tracteurs, un seul[…]
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Dix-sept ans à peine le gamin. Des petits tatouages de taulard sur les mains, les avant-bras, les trucs qu’on se fait en maison de redressement, quand on s’emmerde.

Ce n’est pas dans la rue ou dans son centre de remise dans le droit chemin qu’on vit des trucs pareils. De toute façon, il n’aime pas l’école, le gosse, alors on l’a fait sortir. Il préfère apprendre à survivre avec nous. C’est pour cela que je lui ai proposé une petite formation maison.
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— On dégage dans une heure ! On trace pour une action éclair, on loge l’asile. On trouve le gars, on le sort, on le ramène, voilà mon plan !
Chacun monte dans sa chambre plier ses dernières affaires. Teddy et Josie me filent un coup de main pour passer un pantalon, vérifier mes niveaux, mes poches à merde et pisse. Teddy les fourre dans une ceinture dorsale compensée. Les sondes sont bien connectées aux tuyaux. Il me tend mon perfecto couvert de patchs – des tatouages de peau arrachée à nos ennemis. Un casque blindé, un bon foulard sur le visage, les lunettes miroirs pour la frime !
On trace.
Déjà, l’apprenti file devant pour ouvrir la route.
Teddy le rejoint, une carte collée sur son Chopper Rat’s, un antique Sportster 1200 modifié, noir anthracite, des dessins grattés à coup de lames. Teddy, c’est notre tatoueur, un artiste.
Koala reste à côté de moi, sur un Indian’s rouge sang, modifié café racé, poignée inversée, pneumatique crantée, selle rabaissée. Et surtout, deux calibres de poing fixés à la fourche et un fusil-mitrailleur Puma TR69 à double canon dans le dos.
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— On fait quoi ? je demande aux gars. On se branle la nouille ou on le calme ? Je déconne !

Mais je vois bien que mes quatre lascars n’ont pas le mot pour rire. Ils en ont chié grave ! Ils ont donné tout ce qu’ils pouvaient pour immobiliser le molosse.

Je me tais.

Je prépare mon matériel : scalpel, les différents bains, les pinces hémostatiques, les pinces de dissection, les crochets et séparateurs.

— Vous... vous allez l’endormir ? la ramène le gamin.

C’est le grand jour pour lui, il va falloir passer de la théorie à la pratique. Son premier cas pratique sur un vivant. Je me souviens de moi il y a des décennies, le stress et les questions débiles.

— Non... Tu vois un anesthésiste parmi nous ? On fait dans la boucherie-charcuterie, pas dans la chirurgie esthétique, gamin.

Je clipsela lame de mon scalpel fétiche, la base du manche est un peu oxydée, la lame, elle, est neuve, pas question de bâcler le travail.

Teddy recule, lâche la pression. Il laisse Paulo tirer sur les sangles pour les régler au mieux.

— C’est bon, ça devrait le faire…
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Je m’avance. Je termine mon joint en regardant le Cramé, la gueule éclatée sur la table. Il me semble plus calme, moins nerveux. On va pouvoir bosser, enfin…
Je jette ma clope.

— On va fixer une bonne fois pour toutes !

Je cherche mes outils dans la caisse rouge en ferraille, elle traîne toujours à mes pieds quand je bosse. J’ai beau chercher, je ne la trouve pas. Elle est où ?
Paulo capte de suite, il file alors dans l’arrière-fond et pioche dans une malle. Il débarque à la rescousse avec la visseuse sans fil.
Paulo, Teddy et Daddy ne se font pas prier, ils compressent mon client de tout leur poids. Daddy sur les cuisses, Teddy sur le torse et Paulo tire sur les sangles. Je me concentre alors sur le bras gauche et plaque l’épaule du cramé assommé sur le billot.
Seul l’apprenti ne bouge pas, il ne se doute pas, ne peut pas savoir.
Quand il faut, il faut, je vérifie que l’embout Torx soit le bon, une vis de 6/110 dessus, une rondelle de cuir au bout, histoire de pas traverser la viande.
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Bon, ça y est, c’est à moi de jouer, je m’avance. Et là, crois-moi si tu veux ou pas, mais voilà que le Cramé se réveille !
L’instinct.
Le mec se met à gesticuler de plus belle, il secoue les bras, envoie valdinguer les câbles, les sangles sautent d’un coup. Il est doté d’une force surhumaine.
Je manque me prendre un coup de pied dans la gueule. Un des gars lui balance de justesse un coup de batte de base-ball dans le buffet. Lui défonce d’un coup trois côtes au passage, il relance un deuxième coup, en plein dans le bas-ventre. Pour se reproduire, j’espère que c’est fait, parce que là, ça ne va plus être possible.
Les coups pleuvent de tous les côtés, Teddy attaque carrément à coups de barre à mine, lui défonce le bide, pendant que Paulo lui colle la tête contre le bois de la table, ce con manque se faire bouffer le pouce.
Daddy lui fracasse la mâchoire avec la crosse de son fusil à pompe. Le Cramé tombe dans les vapes.
— On va bien finir par y arriver, bordel de merde !
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Je me cale le cul un moment sur le canapé en cuir, je ressers une rasade de son truc hors de prix à Daddy et rhabille mon verre également.
Retrouver un corps, retrouver sa mamie ? Devenir des putains de chasseurs de macchabée. Nous voilà devant un nouveau type de contrat. Je n’y crois pas, sûrement que son sirop doit faire effet, je sens qu’on va faire une connerie.
Buter des mecs, trafiquer des armes, de la dope, des filles, vendre des moutards, convoyer des clopes de contrebande… on en a fait, des trucs de dingues.
Fricoter dans l’organe, pister des fumiers de politicards pour les faire cracher, truander des casinos. On est les rois du vice, du viol, des crimes, tout ça, c’est notre quotidien. On est réputés pour les coups de pute en tout genre, mais là…
Chasseurs de prime post mortem, détectives pour macchabées, croque-mort en bécane…
Daddy, lui, est plus radical, ou moins bourré que moi, il n’est pas du genre à chercher midi à quatorze heures !
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Le cri du motard résonne dans la maison, il tente de se débattre, mais pas facile avec ce que je lui fais subir. Je dégage la visseuse, Paulo me tend une deuxième vis armée de sa rondelle de cuir. On est synchros. Le gros jubile, il ricane comme un dingue. Lui aussi aurait un peu trop abusé du chimique que cela ne m’étonnerait pas !
Je me positionne au-dessus de l’autre épaule, la pointe de bichromate de zinc entame la chair doucement. Je fais durer le plaisir. Le Cramé se met alors à m’aboyer dessus, m’insulte, parle de ma mère comme d’une péripatéticienne de merde, roumaine ou bulgare, qui aurait sucé des bites de manouches... je n’ai pas très bien capté le sens de sa réplique.

— Tu vas souffrir pour avoir insinué que môman suçait des bougnoules !

Putain, j’ai pris mon temps, mon pied et j’ai enfoncé... très lentement, très très lentement...
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— On prend nos précautions ! je lance aux autres.

Daddy hoche la tête. J’enchaîne, réarme ma visseuse, et j’entame les cuisses, comme pour les bras je prends soin de ne pas toucher les artères, qu’il nous colle pas trois litres de raisin partout.
Un gros papillon le Cramé…
Paulo vérifie son rythme cardiaque, il pose l’oreille sur la cage thoracique lardée de coups. Il vit, c’est un costaud le garçon. La douleur, la souffrance, tout le monde a un seuil de tolérance, le Cramé, c’est quatre immenses vis. Pas mal, certains lâchent la rampe dès la première, et encore, je ne cause pas des coups qu’il a pris dans la gueule, rien que pour ça, respect…
Je dépose ma jolie visseuse au mandrin couvert de barbaque dans ma caisse à outils. Entre les marteaux de boucher et la masse pour broyer les genoux. Mon petit matériel de chirurgien personnel.
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