AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Aprilis


Soudain la peur frappa Seth, faisant flancher ses genoux. Il tomba par terre, lâchant son kit d'urgence mais gardant en l'air la main qui tenait la baguette. Cela lui rappela aussitôt le moment où il avait testé la potion de peur de Tanu. Cette terreur était une force irrationnelle et écrasante qui le privait de toutes ses défenses. Il lutta pour se redresser et garder la main en l'air.
Il était encore à genoux et essayait de lever une jambe quand une deuxième vague de peur le submergea, beaucoup plus puissante que la potion de Tanu. Le médaillon à son cou se délita et s'évapora dans l'air froid. Vaguement, de loin, Seth se rendait compte que la torche était par terre et que Coulter était à quatre pattes, tout tremblant. La peur s'intensifia régulièrement, sans s'arrêter.
Seth se ratatina. Il était retombé sur le dos. La baguette restait au-dessus de sa tête, serrée dans son poing glacé. Son corps tout entier était paralysé. Il essaya d'appeler Coulter. Ses lèvres bougèrent mais aucun son n'en sortit. Il pouvait à peine penser.
C'était bien pire que la peur de la mort. La mort, il l'aurait accueillie avec soulagement si elle avait pu mettre fin à cette sensation, cette panique incontrôlable qui se mêlait à la certitude affolante que quelque chose qui n'avait pas besoin de se presser, quelque chose qui n'aurait pas la bonté de le laisser mourir. Sa peur était palpable, suffocante, irrésistible.
Seth avait toujours cru que la fin de sa vie serait plus héroïque.
Commenter  J’apprécie          00









{* *}