Que Rosalind eut un objectif si précis à l'âge de seize ans, si ce n'est plus tôt, révèle qu'elle avait déjà conscience de ce que Albert Einstein avait progressivement appris sur lui même : l'idée selon laquelle un scientifique fait de la science "le pivot central de sa vie affective", afin de trouver ainsi la paix et la sécurité qu'il ne peut atteindre dans l'étroit tourbillon de l'expérience personnelle.
Rosalind a toujours su exactement ce qu'elle voulait et à l'âge de seize ans, elle a choisi de se spécialiser en sciences
[...] la science n'était pas enseignée de la meme façon aux filles et aux garçons. On demandait aux filles d'être ordonnées, minutieuses et capables de reproduire des expériences plutôt que de faire preuves d'enthousiasme et d'inventivité.
Rosalind Franklin : "A l'université -même si on fait un travail utilitaire- la science est au service de la connaissance -je crains tellement qu'elle ne soit qu'au service de l'argent dans l'industrie."
[...] elle s’accrochait avec ses professeurs, attendait les résultats d'examens avec appréhension, se passionnait pour les matières scientifiques, le sport et la couture.
Mais la jeune femme avait aussi des raisons d'être sur la défensive : elle avait bien conscience de ne pas toujours être prise au sérieux.
La jeune femme avait ses moments de morosité : l'idée de mourir avant d'avoir achevé ses travaux la rendait furieuse et la déprimait.
Le rôle de Rosalind dans cette grande découverte a été dissimulé par une série de manigance orchestré à son insu.