Citation de colimasson
Je sors de la voiture et avance lentement vers le coyote. Couché sur le flanc, il essaie de battre la queue. Ses yeux sont écarquillés par la peur et je le regarde agoniser au soleil ; le sang coule de sa gueule. Toutes ses pattes sont brisées, son corps se convulse sans arrêt et je remarque la mare de sang qui se forme autour de sa tête. Blair m’appelle, mais je fixe le coyote sans répondre. Je reste à côté de lui dix bonnes minutes. Aucune voiture ne passe. Le coyote frémit, cambre son corps trois, quatre fois, puis ses yeux deviennent blancs. Alors les mouches arrivent, elles s’engluent dans le sang, se posent sur ses yeux dont l’humeur sèche déjà. Je retourne dans la voiture, Blair démarre, et dès que nous arrivons chez elle, elle branche la télé et je crois qu’elle prend un Valium ou un Témesta et nous nous mettons au lit alors que « Another World » commence.
