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Citations de Brian Catling (48)


Toute demeure humaine résonne des milliers de petites rumeurs de la vie.
Celles, continues et composites, qui mêlent mouvement, chaleur, souffle et digestion, ainsi que leur réajustement infini avec le reste de l'univers.
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Cette différence entre passé et présent était comparable au gouffre qu'il y avait entre entendre les hirondelles et les voir.
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Il savait d'instinct que la mémoire et l'imagination se partagent les mêmes quartiers fantômes du cerveau, qu'elles sont comme des empreintes de pas dans la neige, des impressions dans du sable mou. En temps normal, les souvenirs pesaient plus lourd, mais pas ici, où la forêt les balayait en lissant tous les contours, en leur otant leur signification vitale. Ici, il emploierait son génie à graver des fondations durables, qui chasseraient le vent des érosions insidieuses soufflant tout autour de lui. À force de rêver l'impossible, il retrou- verait le chemin de la vie. Il se cramponna plus fort à l'homme et à la chaîne, sur le train qui filait vers l'aube en tonnant. Les chapitres s'effeuillaient au fil moite des kilomètres.
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Chapitre 1:
La patience du Peuple de la Mer serait bientôt récompensée.
Ils priaient et procédaient à des sacrifices dans leurs cases,leurs temples et l'embouchure de l'estuaire, là où les eaux changent de couleur et de goût. Ils invoquaient le retour de l'être magique qui vivait naguère parmi eux. On l'avait appelé Undeswilliams parce qu'ils étaient nombreux. Certains avaient la peau noire, le cheveu argenté, d'autres étaient blancs comme des poissons. Il en existait même d'emplumés, à ce qu'on racontait,l'un d'eux était porteur d'un RC. Un autre n'avait qu'un œil...
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Chapitre 1:
La vieille flèche devenait oublieuse. L'air l'avait usée jusqu'à la trame _d'atterrissage difficiles, trop de directions. Elle avait traversé le temps et l'espace, tué des hommes et en avait sauvé d'autres. L,arc, cependant, gardait sa Constance et sa vitalité. Son arrondi marron et noir était fait de la chair et des os d'un être divin, une prêtresse née dans la Vorrh...
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Chapitre 1 :
L'arc que j'emporte avec moi, je l'ai fabriqué à partir d Este.
Elle est morte juste avant l'aube, Il y a dix jours. Elle avait prévu sa fin alors qu'elle travaillait au jardin, l'emplacement entre les plantes où elle ne se tiendrait plus, élan d'une révélation sous le soleil de l'après-midi.
Venue au monde avec le don de divination, Este vivait dans l'attente de son départ _un vent suivi d'une vague, suivie d'une tempête. Les devins meurent en trois temps, d'abord par le dehors, puis vers le dedans.
Son prénom était Irrinipeste. Elle était fille d'Abungu et née dans la Vorrh, la vaste forêt menaçante selon elle plus ancienne que l'humanité...
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Thaddeus crut entendre quelque chose. Un bruit semblable à un mécanisme d’horlogerie, mais distant, immense, plus vaste que la ville et toute la Vorrh. C’était une vibration plus qu’un son. Le frémissement creux d’une mise en branle contrôlée, une énergie saturée, assez puissante pour retourner comme un gant la douceur de cet univers grumeleux.
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Charlotte avait un visage qui aurait mérité qu’on l’aime. Son regard intense exprimait toute sa sensibilité et sa compassion. La souffrance était ce qui teintait ses yeux – souffrance non pas intime, mais envers les personnes qui lui étaient proches et qui, à force de se torturer et se laisser aller, se créaient une existence de tristesse permanente. La force de Charlotte était sa tranquillité. Pas son silence, mais son calme. Elle avait la beauté de celles qui écoutent, la solidité de celles qui donnent. Plus que de la compréhension, c’était du savoir qui habitait les braises de son regard. Elle voyait et ressentait tout, prodiguait plus d’amour qu’elle n’en recevait et plus que ce pour quoi on la payait.
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Les nuages plombés sont des mains carapaçonnées qui retiennent un soleil faible et flasque. L'obscurité énorme, carrée, s'éternise dans les hautes branches
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J'ai l'impression que chaque pas me fait grimper hors du passé, me soulève de la gravité de l'attente. A compter d'aujourd'hui, les souvenirs ne couleront plus que vers l'avant. Ils guetteront mon arrivée comme dans les songes, où ils fournissent continuité et élan.
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La voix des hommes, tout comme leur souffle, ne vit pas toujours que dans cet univers. Elle peut parfois passer dans d'autres et en rapporter des dictons différents. C'était l'un des dons énormes qu'avait la petite Irrinipeste : sa parole avait traversé beaucoup de mondes, dont elle avait ramené une grande sagesse. La voix qui s'élevait derrière Tsungali pouvait être celle de son grand-père, mais aussi d'un fantôme ou d'un démon qui la lui aurait volée ; pour peu qu'on le croie et qu'on se retourne pour lui faire face, on était perdu.
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Il avait assisté à maintes merveilles et horreurs, les phénomènes surnaturels ne le prenaient que rarement au dépourvu, mais cet endroit engendrait des choses dont même un démon n'aurait pas osé rêver dans ses pires cauchemars.
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Ses yeux neufs lui apportaient plus de motifs de déception qu'elle n'aurait jamais pu l'imaginer. Ils la déviaient vers un flot continu de détails non pertinents qu'elle devait pourtant traiter pour y réagir. La profondeur et la cohérence de son monde d'avant se délitaient, effacées par une éternelle marée basse de clarté et un éboulis infini d'images.
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« Qui sont ces pauvres diables ? » demanda-t-il sans bouger.
Séil Kor, qui s'efforçait de ne pas les voir, mit du temps à répondre. Il parla entre ses dents, sans se tourner vers eux. « Les Limboia ; certains les appelles "Die Verlorenen" - les égarés.
- Mais que leur est-il arrivé ?
- Ils se sont rendus trop souvent dans la Vorrh. Une part d'eux-mêmes a été effacée, oubliée. Cela peut arriver quand on y va ou s'y enfonce trop. »
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Le Français était un génie en matière d'imitations. Il savait singer toutes les voix, qu'elles soient d'étrangers, d'amis, d'animaux ou même d'objets inanimés. Il avait un jour captivé un groupe de poètes avec ses évocations d'une série de charnières anciennes.
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Il répétait à l'avance les gestes les plus banals, cadrant le secondaire dans tous les aspects de sa vie : il avait déjà ses clés en main à quatre rues de chez lui ; il ressassait à voix basse des réponses convaincantes à des questions qui ne lui seraient jamais posées. Il se força à s'arrêter sur le pont pour laisser la lenteur du temps réel rattraper sa célérité.
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Edward Muggeridge était creux. De naissance. Un appareil photo sans diaphragme, fermé, espérant que personne ne remarquerait jamais sa sombre vacuité intérieure. Il ne ménageait pas ses efforts sur les cloisons qui encadraient ce vide, les changeant lorsqu'il sentait que cela pouvait lui ajouter gravité et solennité.
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« Séil Kor, mon ami, es-tu en train de me dire que le jardin d'Éden est situé dans la Vorrh ?
- Oui, il en va ainsi. Mais l'Éden n'est qu'un bout. Le reste de la clairière, c'est là où Dieu se promène, pour réfléchir comme on fait sur Terre. Au paradis où tout est pareil, où rien n'a ni forme, ni couleur, ni température et où rien ne chance, ça Lui est impossible. Dans Son jardin terrestre, il porte des tuniques de sens, tissées dans notre temps. Il laisse les cailloux, les rochers, le vent et l'eau habiller Ses idées invisibles. Il dessine notre vie dans la matière qui nous fabrique. »
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C'était la forêt même, la sylve incarnée, d'un âge d'avant le langage, d'avant qu'existent les espèces - quoique aussi, à en croire certains, propagatrice de toutes, enfermée qu'elle était dans son propre système évolutif et climatique. Son feuillage chamarré, tout comme les grands arbres qui respiraient son air riche, étaient une manne pour les hommes, mais pouvaient aussi dévorer un millier de leurs petites vies en une micro-seconde de sa chronologie insondable et ininterrompue.
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La hutte était à peine assez large pour qu'il y tienne. Au-dessus, il avait érigé une très longue perche, en assemblant une série de roseaux et de branches parmi les plus droits qu'il avait pu trouver. À ce mât branlant pendait la longue liane qu'il avait nouée tout en haut. Elle traversait le toit de la hutte, où elle était reliée à deux demi-coques de noix de coco associées par un scion arqué. Tout cela reposait sur la tête du cousin, chaque demi-coque sur une oreille. Comme les Blancs, il écoutait la voix des fantômes qui flottait dans l'air.
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