AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Brigit Viney (480)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Frankenstein ou Le Prométhée moderne

J'ai adoré ce roman, il est facile à lire et j'ai adoré l'univers. Il est assez émouvant par le rejet de Frankestein envers sa création.
Commenter  J’apprécie          00
Frankenstein ou Le Prométhée moderne

Le Frankenstein de Mary Shelley fait certainement partie des romans qui, dans l'histoire littéraire, ont véhiculé le plus d'images, de fantasmes, nourri le plus l'imagination des lecteurs et inspiré celle des auteurs. Pourtant, aujourd'hui, ce livre fondamental, dans le sens propre du terme, est très peu lu. Raison la plus souvent invoquée ? C'est un bouquin d'horreur désuet, au style démodé. Rien n'est plus faux.



Sans Frankenstein de Shelley, sans Dracula de Bram Stoker, et sans les Nouvelles d'Edgar Poe, la littérature contemporaine ne serait pas la même. Ces auteurs ont, à eux trois, créé des mythes, inventé un genre, défini des règles. Frankenstein, c'est l'invention de la créature qui échappe à son démiurge et c'est le déni de la mort, qui devient réversible.



A la (re, re, re) lecture de ce roman, j'ai été frappé par la complexité et la modernité de sa construction, agencement subtil de roman épistolaire et de récit à plusieurs voix qui en inspirera plus d'un par la suite. Tout le monde oublie que Mary Shelley l'a écrit en 1818, vingt ans après Dracula, alors que le roman moderne commençait à peine à prendre son essor !



Lire la suite de ma critique sur le site Le Tourne Page
Lien : http://www.letournepage.com/..
Commenter  J’apprécie          111
Frankenstein ou Le Prométhée moderne

le fond est vraiment interessant presque moderne si on transpose la creature creee a une ia par exemple. difficile de prendre partie pour le createur ou le resultat de son travail En revanche la forme souffre de son epoque, on traine en longueur sur des details ou des evenements sans interet pour l histoire.
Commenter  J’apprécie          50
Frankenstein ou Le Prométhée moderne

Mon expérience de lecture



J’ai été profondément touchée par cette histoire. Je ne savais pas que c’était un roman épistolaire, moi qui adore ce genre. À mon avis, cette forme crée un lien très intime avec l’instance lectrice. À cet égard, j’ai aimé suivre l’histoire de Victor Frankenstein, jeune savant. Je ne savais pas que Frankenstein n’était pas le prénom du monstre, mais le nom de famille de son créateur. Alors, j’ai été surprise par cet élément. Victor Frankenstein développe très tôt un intérêt pour les sciences. Après ses études, il décide de créer un être à partir de morceaux de corps humain. Pour ce faire, il fouille les cimetières pour trouver de la chair morte. Puis, il donne la vie à un être très grand doté d’une force physique incroyable. Mais, l’aspect physique de cet être s’avère horrible, terrifiant et Victor l’abandonne à son sort. Laissé à lui-même, le monstre apprend le langage et il décide de se venger de son créateur car il a été abandonné.



En parallèle, le lecteur suit l’histoire de la famille suisse Frankenstein et il est témoin de ses drames.



J’ai vraiment adoré ce livre. Tout d’abord, j’ai ressenti de la pitié pour le monstre et sa quête d’identité. Il ne sait pas qui il est, ce qu’il représente, ce qu’il souhaite. Comme il le remarque : « Moi excepté, le monde se reposait ou se réjouissait. Comme le plus maudit des démons, je portais en moi un enfer. » (p. 153) À de nombreux endroits dans le récit, le monstre est associé à un démon encore plus répugnant que ceux se retrouvant dans l’enfer de Dante. Le monstre réalise rapidement que les êtres humains vivent en famille et en couple. À cet égard, il se rend compte qu’il est seul. Cette solitude l’amène à commettre un crime. Il désire une compagne pour partager sa vie et pour ne plus être seul. Ainsi, il retrouve Victor et l’oblige à créer un modèle féminin pour partager avec elle les sentiments d’affection l’habitant. Victor confronté aux menaces du monstre n’a d’autre choix que de consentir à la demande de ce dernier. Il s’exile de sa famille et il découvre que de donner vie à un autre monstre serait un acte de pur égoïsme; il détruit donc son travail. Pauvre monstre!



Ensuite, j’ai apprécié la belle histoire d’amour présentée dans le récit. Victor et Elizabeth s’aiment profondément depuis l’enfance et ils vont s’aimer jusque dans la mort. Dès le début du récit, Victor mentionne :



«Aucun mot, aucune expression ne peuvent décrire l’amitié qu’elle me portait, elle était plus que ma soeur, puisque jusqu’à sa mort elle devait être uniquement mienne. » (p. 36) Et un peu plus loin, il soulève ceci : «Elle était comme l’esprit vivant de l’amour qui adoucit et qui attire.» (p. 39)



Leur histoire est marquée par le sacré et le profane, par Éros et Thanatos.



Mais encore, le thème principal de récit est la vengeance. En fait, elle devient le lien entre Victor et son monstre. Le montre veut se venger de Victor et Victor désire se venger du monstre. C’est peut-être le lien sacré entre eux, ce dernier les entraîne dans des zones profanes.



«L’être que j’avais déchaîné parmi les hommes, ce démon doué de la volonté de détruire et de la puissance de réaliser ses projets horribles, telle la mort qu’il venait de donner, je le considérais comme mon propre vampire, mon propre fantôme sorti de la tombe, et contraint de détruire tous ceux qui m’étaient chers. » (p. 83)



Dans l’extrait et partout dans ce livre, le lecteur retrouve des éléments fantastiques : lune, brouillard, fantômes, esprits, démon, rêve, irréel, ténèbres, vampire, ruines, etc. Cette intrusion du surnaturel dans le réel me plaît beaucoup. Elle soulève l’ambiguïté, le doute.



Mary Shelley m’apparaît certainement comme une sacrée femme! Elle a créé un livre passionnant, intelligent, jouant dans les sphères les plus obscurs de l’inconscient. J’ai adoré lire Frankenstein ou le Prométhée moderne. D’ailleurs, Prométhée n’est-il pas celui qui avait volé le feu sacré à Dieu afin de le donner aux hommes, devenant ainsi l’initiateur de la connaissance? Nous pouvons dire que Victor défie Dieu en donnant la vie à l’humanité à partir de la mort. Mais bon… je me trompe peut-être.



Avez-vous déjà lu Frankenstein ou le Prométhée moderne de Marie Shelley?

https://madamelit.ca/2021/10/25/madame-lit-frankenstein-ou-le-promethee-moderne-de-marie-shelley/
Lien : https://madamelit.ca/2021/10..
Commenter  J’apprécie          120
Frankenstein ou Le Prométhée moderne

Le personnage de Frankenstein a tout pour intriguer. Son histoire est au carrefour entre la science-fiction (puisque le personnage est tout de même créé par un scientifique qui essaie de découvrir un moyen de creer un être à partir de morceaux de cadavre) et le fantastique (car il s'agit quand même de la naissance d'un monstre dont l'existence parait plus lié à la magie qu'à de la science bien crédible). Et c'est en plus un des premiers livres du genre puisque publié dès 1818. Et quand on ajoute que l'auteure... prend un e à la fin, ça en fait réellement un ouvrage unique dans l'époque et le genre.



J'ai vu il y a peu le film Mary Shelley et cela m'a donné envie de me plonger dans cette lecture qui me faisait de l'oeil depuis un moment. Je connaissais déjà l'anecdote du "concours littéraire" pour écrire une histoire d'horreur entre Mary, son compagnon Percy et le poète Lord Byron. Mais le film permet surtout de découvrir toute la vie de Mary, sa mère la philosophe féministe Mary Wollstonecraft, morte quand elle n'était que bébé, son père William Godwin, écrivain politique, romancier et éditeur, son compagnon Percy Shelley poète renommé. Avec un tel entourage, Mary ne peut que désirer écrire mais elle est tellement brassée d'influences qu'elle ne sait par où commencer. Elle adore les récits gothiques et d'épouvante, mais aussi les grandes romances. D'abord édité anonymement avec la préface de Percy Shelley, tout le monde croit forcément que l'oeuvre est de lui et non de Mary. Une seconde édition sortira en 1831,cette fois-ci avec le nom de l'auteur.



Beaucoup d'amateurs de fantastique et de SF ressortent décu de la lecture de ce livre. Ils oublient sans doute à quel point il a fallu d'innovation et de courage à Mary Shelley pour sortir ce genre de livre à une époque où ces récits étaient vus comme une littérature très mineure (un peu comme aujourd'hui pour certains vous me direz) alors que, par son entourage personnel, Mary se sentait prédestiné à écrire de la "grande" littérature. On a tendance à dire que Frankenstein est sans doute l'un des premiers ouvrages de science fiction, mais l'auteure ne s'attarde pas du tout sur tout l'aspect scientifique de la chose. La création du monstre est peu décrite, le professeur Frankenstein prétextant qu'il ne veut pas dévoiler ses secrets pour que d'autres ne fassent pas l'erreur de limiter. La transformation assez rapide du monstre grognant en un homme, certes repoussant, mais pouvant s'exprimer parfaitement correctement (voire de façon précieuse) est également troublante et semble défier toute science et tout réalisme, que la science-fiction s'évertuera par la suite à beaucoup plus rechercher.



C'est que Mary Shelley ne veut pas démontrer ses talents de scientifiques mais d'écrivain. Elle veut parler remords, vengeance, grands sentiments. Elle veut effrayer son lecteur par les conséquences des actes que l'on pense réaliser pour sa gloire et qui finissent par devenir votre malédiction. Ce genre de récit ne peut que décevoir les amateurs des genres qui cherchent à plus connaitre l'apparence du monstre, qui veulent du suspense, de l'action. Il ne faut pas oublier non plus que si ce récit à des imperfections, c'est aussi parce que c'est celui d'une toute jeune fille d'à peine 20 ans !



En digne fille de ses parents, Mary a publié un ouvrage dont elle aurait voulu que sa mère soit fière si elle avait pu le lire. Un ouvrage philosophique, humain et dont la figure du monstre et la relation monstre-créateur auront influencé les récits du genre pour des siècles et des siècles.

Commenter  J’apprécie          323
Frankenstein ou Le Prométhée moderne

Mary Shelley a enfanté d'un livre monstrueux, en cousant, ensemble, des pages et des pages pâles comme la mort. Elle a donné à sa grande oeuvre : des organes, des tissus, des articulations, des nerfs, du sang, un nom : Frankenstein ou le Prométhée Moderne mais Frankenstein, lui, n'a pas donné de nom à sa créature car sitôt le monstre vu, dès qu'il vécut, il fut vaincu par l'horreur de l'abomination, voyant en lui une erreur de la nature aussi l'a-t-il rejeté, aussi a-t-il abandonné son atelier, son domicile ; et il a laissé le monstre livré à lui-même et il s'est mis mis à errer dans les rues, hanté par le baby blues. Frankenstein est un homme, un savant fou dont les conceptions de la physique et de la métaphysique sont « difformes et avortées » et il s'est donné le droit de créer la vie sans procréer, sans grossesse, sans maternité, sans accouchement. Il a créé la vie non pas à partir de la vie mais de la mort. Son monstre étant fait de cadavres, de morceaux de morts cousus ensemble. Frankenstein, dans ces conditions, ne peut mourir de la mort de la mère de Mary Shelley, des suites de l'accouchement, mourir de la fièvre puerpérale, d'une expulsion partielle, incomplète, du placenta, mais la créature, avortée, créature de mort, se fera criminelle, celle à qui l'on a donné la vie apportera la mort.
Commenter  J’apprécie          171
Frankenstein ou Le Prométhée moderne

Le myhe de Prométhée revisité par Mary Shelley qui est surtout connue pour avoir écrit ce livre, écrit en 1818. Un savant fou et solitaire; Victor Frankenstein, qui veut découvrir le secret de la vie et qui crée à partir de morceaux de cadavres un être monstrueux.

Un mythe littéraire qui réapparaît régulièrement, comme dans le dernier livre de Zafón sorti en France: "Marina", où l'un des personnages s'appelle "Shelley", un petit clin d'oeil à l'illustre Anglaise..
Commenter  J’apprécie          20
Frankenstein ou Le Prométhée moderne

C'est un classique de la littérature d'horreur! Il faut avoir lu cette œuvre, ne serait-ce que pour toutes les références ultérieures dans la littérature et au cinéma. C'est une œuvre qui demeure très efficace, même encore aujourd'hui puisqu'elle fait appel à la fois à des craintes et à des espoirs propres aux hommes de toutes les époques.
Commenter  J’apprécie          120
Frankenstein ou Le Prométhée moderne

Idée de départ / Accroche du début de livre : 9/10

Développement des personnages : 9/10

Style de l'écriture : 9/10

Rendu de l'histoire : 7/10



Total 34/40 Babelio 4/5



Oh terrible douleur infinie voilà à quoi me fera toujours penser ce livre, qui a réveillé une kyrielle de vieux démons. Frankenstein (la bête) et moi nous ressemblons tellement. Jugé sur son apparence, il ne comprendra jamais pourquoi la haine des autres est dirigée contre lui. Ce roman m'a touché au plus haut point par sa mélancolie, sa douleur et sa tristesse. Je ne que trop bien ce qu'est de voir la haine briller dans le regard des autres quand ils vous regardent. Mais le roman va au-delà de tout ça. Il traite le sujet du rejet par son créateur qu'il considère comme son père. Ce roman est un vrai paradoxe par rapport à notre époque, car certaines personnes en ce monde ne seront jamais, faites, pour avoir d'enfant. Certains parents se détacheront de leur enfant dés le premier regard et leur feront regretté leur existence tout au long de leur vie. Ce roman a été très dur pour moi à finir, car il m'a touché au plus profond de mon être. Quelles justesses dans les propos, pour une histoire qui n'est que la résonance du mon sordide dans lequel nous vivons, car tout le monde ne naît sous une bonne étoile.

Commenter  J’apprécie          50
Frankenstein ou Le Prométhée moderne

Le contexte historique :

Frankenstein a été écrit une nuit d’orage lors d’un séjour entre amis autour du Lac Léman à l’été 1816. Lord Byron lance le défi à ses amis d’écrire une histoire d’épouvante, son propre brouillon sera repris par Polidori qui le publiera sous le nom de Le vampire initiant par là la littérature vampirique. Mary Godwin, amante de Percy Shelley à cette époque, écrit Frankenstein catalogué dans le roman gothique, ce livre est également vu comme le précurseur de la science-fiction.



Pour en apprendre plus sur Mary Shelley, je vous recommande le podcast de France Culture



L’intrigue :

Le jeune Victor Frankenstein étudie les vieux traités alchimiques puis les sciences et la philosophie plus modernes. A force de s’instruire il finit par trouver un moyen de donner la vie et tente une expérience, il parvient à réveiller la chair morte qu’il a façonné en être humanoïde gigantesque et perd pied face à l’horreur de la situation, il s’enfuit loin de sa création. Victor finit par reprendre le cours de sa vie mais sera finalement rattrapé par sa Créature qui de bienveillante deviendra malsaine et son pire cauchemar.



La construction du texte et les messages :

Le récit démarre sous forme épistolaire, Robert Walton, marin de son état qui explore les glaciers du Nord, écrit à sa soeur Margaret pour la tenir au courant de ses avancées. Un jour, il découvre un homme transit de froid qu’il fait remorquer à bord de son navire et qu’il va ranimer grâce à son équipage. Suite à sa convalescence, l’homme entame son récit qui l’a amené dans ce milieu inhospitalier, Robert Walton rapporte donc le récit de Victor Frankenstein dans son journal et s’y trouve également intriqué le récit de sa Créature.



Ce qui frappe c’est la frénésie scientifique de Victor Frankenstein totalement hermétique à l’horreur qu’il est en train de commettre, c’est quand la Créature créée commence à se mouvoir qu’il atterri enfin et…s’enfuit plutôt que de tout stopper/réparer cette erreur et tout supprimer. Suite à cette frénésie, on se trouve confronté à l’égoïsme et la lâcheté du scientifique, il tombe malade et se considère comme un être pauvre, abandonné. En recouvrant la santé il apprend que son plus jeune frère été tué et que le servante est accusée du crime. Victor se rend compte que sa Créature est derrière ce meurtre mais…pense à lui et se tait laissant la malheureuse être condamnée à mort. Même avec un sursaut de volonté face au chantage de sa Créature, il pense encore et toujours à lui entrainant d’autres morts dans son sillage là où c’était franchement prévisible.



Quand est venue la partie du récit consacrée à la Créature, j’étais beaucoup plus intéressée, du moins au départ. On avait un être vierge de malice, qui commence sa vie comme un nouveau-né, qui voit flou puis nettement, viennent ensuite les sons et le désir de socialiser. Malheureusement, les gens s’arrêtent à son aspect affreux et prennent peur ou deviennent violents. Pris d’affection pour une paisible famille, il fera tout pour apprendre la langue, les aide en secret tel un bon génie et prend confiance pour tenter une approche qui se révèlera catastrophique. J’ai été mitigée par la transformation de la Créature en monstre véritable mais en même temps, vu que personne ne lui donnait sa chance, n’est-il pas plus simple de devenir ce que les autres veulent de vous ? Je suis quand même surprise que d’un être naïf on se retrouve avec un être plein de malice et se vautrant dans la violence et l’horreur. Qu’il s’en prenne à son créateur encore, c’est compréhensible, mais de là à tuer les proches pour faire souffrir l’autre, il y a une forme de sadisme dont je ne suis pas certaine qu’elle soit aussi simple à atteindre.



Les trucs un peu (beaucoup) craignos :

Bon, il faut se remettre dans le contexte, un texte écrit au tout début du XIXème siècle ne va pas sans réflexions qui pour anodines à l’époque, grattent bien fort maintenant ^^



Le petit truc classique du mec qui pourrait te dire la même chose de nos jours, « je l’ai vu, je suis tombé amoureux », non mec tu veux juste la ken, tu ne la connais pas. A cet endroit, on nous relate la rencontre du père de Safie avec sa mère, esclave à ce moment-là (bon gros rapport de domination en plus).



On reste avec le père de Safie, musulman. Il est enfermé à la prison en attente d’exécution et Félix fait tout pour le faire évader par engagement politique. Le père promet sa fille en mariage si le jeune homme parvient à ses fins. Pendant leur fuite, Felix apprend que sa famille a été enfermée en prison pour complicité et a tout perdu de son statut de noble. On sent le bon petit relent islamophobe du musulman perfide qui ne tient pas parole contre les bons chrétiens qui payent le prix mais restent dignes dans la pauvreté huhu.



Le couple Frankenstein adopte une petite Elisabeth, très blonde et adorable, magnifique petite poupée. Elle sera la compagne de jeux du jeune Victor et les parents espèrent un mariage quand ils seront grands. Les mariages arrangés à cette époque étaient légions donc j’imagine qu’à l’époque lire ce livre n’avait rien de choquant, avec mon regard du XXIème siècle, j’avais l’impression qu’on tatait la cuisse des enfançons jusqu’à ce qu’ils soient mûrs à point, beurk.



En bref, je suis contente d’avoir lu ce classique même si je pensais que l’autrice dénonçait le monstre à visage humain vs la bonté à visage monstrueux mais pas du tout, tout le monde est détestable, j’ai été plus que mitigée dans cette lecture sur ce point, mais au moins, le fameux classique est découvert ^^
Lien : https://lemondedelhyandra.co..
Commenter  J’apprécie          72
Frankenstein ou Le Prométhée moderne

Un récit attrayant, horrifiant mais qui vous garde absolument accro à sa poésie.

Dans une lutte épique entre deux personnages tout aussi détestables mais dont chacun représente une partie de l'humanité - l'un est un créateur, un innovateur, un explorateur ; l'autre est une création désespérément seule, en colère, confuse et finalement abandonnée. Chacun adopte des comportements et fait des choix répréhensibles.

Commenter  J’apprécie          140
Frankenstein ou Le Prométhée moderne

Le roman débute avec un personnage complètement extérieur à l'histoire : il s'agit de Robert Walton, jeune aventurier qui monte une expédition dans le nord polaire et qui entretient une relation épistolaire avec sa soeur bien-aimée. Lors de cette expédition, il sauve la vie à un certain Victor Frankenstein, avec lequel il se lie d'amitié. C'est au cours de leurs conversations que Victor finit par lui confier sa misérable histoire.



Rien dans la vie de Frankenstein ne laissait présager le drame qui allait le marquer à jamais. Il est élevé dans une famille heureuse, unie et généreuse, qui recueille Elizabeth, la cousine de Victor, aussi douce que belle. Malheureusement, la mère du héros meurt d'une scarlatine mal soignée, et c'est à partir de ce moment qu'il décide de se tourner vers les sciences afin de trouver un moyen de vaincre la mort en créant une espèce nouvelle d'hommes.

Frankenstein va se consacrer corps et âme à ce projet insensé, négligeant sa famille et ses amis, vivant en ermite, complètement obsédé par l'oeuvre de sa vie !

Seulement, juste après avoir insuflé la vie à sa création, Frankenstein est saisi d'horreur et abandonne la créature à son triste sort...



J'ai été agréablement surprise par le début du roman : il s'agit en fait d'un roman par lettre et les récits s'enchâssent les uns dans les autres. Nous avons d'abord le point de vue de Robert Walton, puis celui-ci rapporte à sa soeur la confession de Frankenstein qui donne vers le milieu du roman le point de vue de sa créature au moment de leur rencontre après plusieurs années d'absence, et enfin, à la mort de Frankenstein, Walton est à nouveau le spectateur direct.

Par ce procédé, on a l'impression d'être un témoin privilégié de ces confessions et de pénétrer dans l'intimité des différents intervenants.



Mary Shelley aborde dans son roman divers thèmes qui se complètent ou s'opposent : la science et la religion, la nature, la paternité et le sens des responsabilités, les apparences et les préjugés, la vertu et le vice.



Ce qui m'a frappé de prime abord, c'est l'omniprésence de la nature dans l'ouvrage, comme si elle en était un des personnages principaux.

Mary Shelley nous dépeint longuement et avec lyrisme ces Alpes majestueuses.

Frankenstein y fait de longues balades dans l'espoir d'y puiser du réconfort; sa Créature s'y terre pour échapper à la méchanceté des hommes et y arracher sa subsistance. Cette nature, magnifique, ne fait que souligner la laideur qui accable la Créature et qui est la cause de tous ses maux. C'est également dans ces montagnes que se rencontrent pour la première fois Créateur et Créature après le rejet du premier.

La nature sera également le cadre de leur dernier affrontement, mais cette fois dans un lieu hostile à la vie humaine puisqu'il s'agit des glaces arctiques.



La paternité et le sens des responsabilités : la Créature de Frankenstein n'a reçu aucun nom, et par cette absence de baptême connaît son premier rejet de la communauté des hommes. Frankenstein utilise à maintes reprises le terme de "monstre" pour la désigner. Et il faudra attendre le point de vue de la créature pour comprendre que Frankenstein porte sa part de responsabilité dans les malheurs qui lui adviennent.

En effet, d'une manière totalement incompréhensible, Frankenstein se détourne de sa création au moment même où il atteint son but après des mois et des mois de travail acharné. L'auteure ne nous fournira aucune explication à part que le savant est saisi d'horreur. La créature disparaît dans la nuit et elle ne réapparaîtra que bien plus tard !

Parce que la créature n'est pas conforme à ses voeux, Frankenstein la renie sans aucun scrupule et la condamne à la solitude et à l'errance. Il n'assume à aucun moment l'échec de son expérience ni ne cherche à réparer le mal qu'il cause à cet être inexpérimenté et inconscient des usages humains.



Les apparences et les préjugés : l'auteure nous brosse longuement l'enfance et l'adolescence de Frankenstein en insistant sur la douceur, la beauté et la générosité de son entourage, surtout la beauté d'ailleurs, cette beauté dont la créature sera par contraste cruellement dépourvue.

Et pourtant, en voulant créer une race de surhommes, Frankenstein prend soin de ne prélever sur les morts des charniers que les plus beaux morceaux anatomiques qu'il assemble ensuite dans son laboratoire.

A cause de cette laideur et de cette difformité, la créature ne pourra jamais s'intégrer dans la communauté des hommes.

Le seul qui l'écoute et la réconforte est aveugle mais le monstre est ensuite chassé par les voyants.

Et c'est au nom de ces apparences que Frankenstein renonce finalement à accéder à la demande de sa créature de lui donner une compagne d'infortune car le risque existe que celle-ci ne soit saisie à son tour d'horreur à la vue de son partenaire...



Le vice et la vertu : la créature était toute disposée à la vertu et à la bonté mais c'est la méchanceté des hommes qui détruit sa bienveillance en la jetant dans une vie de crimes et de destruction. Il n'y a pas de juste milieu avec le monstre et c'est ce qui m'a surprise. Car si ses malheurs et l'injustice dont il est victime provoquent notre compassion, son basculement brutal et définitif dans le mal nous interpelle : on a l'impression qu'il réagit comme un enfant capricieux et impatient, qui, incapable de gérer sa frustration, décide de se venger en cassant les jouets de son frère aîné (ce qui nous ramène au thème de la paternité et de l'irresponsabilité du créateur)...



La science et la religion : au début, dans un but louable de progrès, Frankenstein utilise la science pour apporter un bienfait à l'humanité, mais à trop vouloir jouer à l'apprenti sorcier et en se substituant à Dieu, il provoque au contraire des effets néfastes !

Comme le sous-titre l'indique, Frankenstein est comparé à Prométhée qui, dans la mythologie grecque, créa les hommes à partir de la boue et s'attira le courroux de Zeus. Mais cette comparaison s'arrête là, car contrairement à l'illustre Titan, Frankenstein n'apporte jamais à sa création la connaissance dont il aurait pourtant si besoin. L'auto-instruction de la Créature fait d'ailleurs parti des invraisemblances du livre.



En conclusion, une lecture très agréable, riche en thèmes abordés; nos sentiments naviguent entre la compassion et l'indignation, que ce soit à l'encontre de la Créature comme du Créateur dont les destins sont si intimement et si tragiquement liés !
Lien : http://parthenia01.eklablog...
Commenter  J’apprécie          60
Frankenstein ou Le Prométhée moderne

Cela fait un long moment que j'envisageais de lire cet ouvrage mais il a fallu cette semaine de vacances pour que je m'y mette et que je termine ce projet.

Je reste agréablement surprise par ce récit, qui ne ressemble en rien aux multiples adaptations cinématographiques. Je croyais tomber dans un roman gothique et plein d'horreur comme celui de Matthew Gregory Lewis (cf. l'article le moine) et je découvre au contraire une apologie des valeurs morales du XIXème siècle.

Victor Frankenstein, féru de sciences, se plonge dans des expériences obscures qui va créer un être difforme et gigantesque, un monstre doté de langage et de pensée. Horrifié par sa création, ce dernier rejette cette créature qui s'enfuit. Il va errer de village en village, chassé par les gens effrayés par sa laideur. Petit à petit, ce monstre va acquérir la parole et certaines valeurs morales en observant longuement une famille française exilée en Suisse. C'est par ce biais et par un ultime rejet qu'il réclame à son créateur la réparation de ses malheurs.

Si vous cherchez une histoire qui fait peur, passez votre chemin. Victor Frankenstein n'est pas le savant fou décrit dans les films ; au contraire il est dépassé par son oeuvre qui partait d'une bonne intention et tout au long de sa vie, il essaiera de détruire ce qu'il a malencontreusement créé. Ce roman est pétri d'observations morales : les limites de la science et donc la responsabilité qui en découle, le besoin de vivre en société pour toute créature humaine aussi difforme soit-elle, l'éducation morale et religieuse dont le socle est la famille qui est personnifié ici par les de Lacey, les origines de la violence et du mal. Pour moi, ce monstre (qui n'a pas de nom) n'est pas violent par plaisir mais par désespoir engendré par sa solitude et sa haine. L'auteur insiste sur le fait qu'il a besoin d'une compagne qui partagerait son existence et ses peines, qu'il souffre du rejet des autres particulièrement de son créateur et que ces actes sont dictés par l'abandon et l'absence d'amour.

Je risque de me répéter mais je le souligne encore: il y a beaucoup de considérations philosophiques et morales, un condensé des valeurs rigides du XIXème siècle naissant qui rendent cette lecture ardue et un peu vieillotte.

Le style d'écriture est riche bien que trop lourd et trop ampoulé sur plusieurs chapitres, avec un démarrage un peu lent pour les cent premières pages. Je m'y suis habituée progressivement et vers la fin, la succession des évènements depuis plus tragique et plus intéressante.

Bon, c'est un classique à découvrir et qui intéressera particulièrement les férus de littérature anglaise classique.
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
Commenter  J’apprécie          120
Frankenstein ou Le Prométhée moderne

« Frankenstein ou le Prométhée moderne » est un ouvrage magnifique combinant une langue d'une suprême élégance et récit poignant d'un duel mortel entre créateur démiurge dépassé par son œuvre et créature monstrueuse condamnée par dépit à agir pour faire le mal.



Chef-d’œuvre intemporel ayant inspiré une quantité indénombrable de films, livres ou musiques, le roman de Mary Shelley recèle aujourd'hui toujours la même puissante attraction gothique peut également se lire comme un roman d'aventures superbement rythmé !



A savourer sans modération !
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
Commenter  J’apprécie          120
Frankenstein ou Le Prométhée moderne

Tres bon bouquin, incontournable.

Le sujet abordé est plus adulte que ce genre de roman ne le laisse croire. Il y a beaucoup d'humanité dans le personnage de la Créature et de son créateur. Les thémes de la vengeance, de l'acceptation des différences et de la solitude sont superbement traités. Bref, on apprend plein de choses sur la nature humaine dans ce livre.
Commenter  J’apprécie          50
Frankenstein ou Le Prométhée moderne

[Attention, cette chronique concerne l'adaptation de Frankenstein en bande dessinée par Sergio A. Serra & Meritxell Ribas]



Je dois dire (non sans une certaine gêne) que c'est grâce à cette bande dessinée que j'approche pour la première fois cette œuvre majeure de la littérature anglaise. Mais que voulez-vous, une de mes profs d'anglais m'a tellement bassinée avec qu'elle m'en a dégoûté avant l'heure. Bien entendu, je connais l'histoire car j'en ai déjà vu ou lu des extraits, mais jamais encore je n'avais considéré le récit dans son entièreté. Agrippée par le regard obsédant de ce personnage très "christique" en couverture, je n'ai pas su résister à l'envie de me plonger dans cette bande dessinée qui promettait une ambiance sombre et mélancolique comme j'aime.



Évidemment, je suis consciente que cette bande dessinée n'est qu'une adaptation et que malgré sa bonne centaine de pages, elle ne peut pas traduire et refléter l'œuvre originale dans son intégralité. Malgré tout, elle correspond parfaitement à l'idée que je me faisais de cette histoire obscure et fantastique. Cela tient en grande partie aux sublimes illustrations de Ribas qui, grâce à la technique de la carte à gratter, obtient un parangon de finesse et de précision. L'illustrateur a mené une véritable démarche de reconstitution historique et a apporté beaucoup de soin et de raffinement aux décors et aux vêtements d'époque. Cette démarche très réaliste ne fait que souligner davantage l'atmosphère surnaturelle qui habite complètement l'ensemble de ces pages.



Les thèmes qui font la force et l'intemporalité de ce récit tels que la paternité, l'abandon, les mystères de la vie ou la fascination pour la mort sont évoqués avec subtilité même s'ils ne sont qu'effleurés. En revanche, j'ai eu un peu plus de mal avec le texte pourtant clair mais dont les tournures manquent de naturel. Il est également dommage que la police d'écriture utilisée lorsqu'un personnage parle ou crie soit si banale alors qu'un réel effort a été apporté aux autres (voix du narrateur et paroles du monstre).



En résumé, Frankenstein est une BD dont l'ambiance est vraiment conforme à mes attentes grâce à ces graphismes originaux qui portent vraiment le récit de bout en bout. Pour une première approche de l'oeuvre de Mary Shelley, c'est une réussite ! Cette bande dessinée me donne très envie de découvrir le récit original. Je regrette en revanche quelques maladresses dans la narration et dans la mise en page. L'emballage n'est pas à la hauteur du contenu... Pour le coup, Frankenstein est tout à fait le genre d'œuvre que je m'attendrais à trouver dans la collection Métamorphose, avec une belle couverture toilée et des impressions au fer chaud.
Lien : http://livr0ns-n0us.blogspot..
Commenter  J’apprécie          30
Frankenstein ou Le Prométhée moderne

Je n’ai pas lu le livre mai vu le film. J’ai vu le film. J’ai beaucoup aimé cette histoire.
Commenter  J’apprécie          10
Frankenstein ou Le Prométhée moderne

J'ai lu ce livre du 28/08/2020 au 05/09/2020.



J'ai lu ce livre dans le cadre de mes études sur le thème : l'homme et sa créature artificielle et aussi à l'approche d'Halloween. Je suis follement amoureuse de la littérature anglaise et j'avais lu il y a un long moment ce livre. J'ai adoré relire ce classique mais sous un œil plus "professionnel".

Je suis tombée sous le charme de ce classique de la littérature anglaise, j'ai dévoré chaque ligne et l'analyser, c'était un pur régal. Ce livre semble pourtant très simple à lire et à comprendre mais il est d'une complexité phénoménale. J'ose dire qu'il fait partie des livres les plus complexes que j'ai pu lire jusque-là. En tout cas, j'ai aimé la construction du roman diablement originale ainsi que les thèmes abordés comme le savoir, l'amour, ce qu'est être humain, etc.



C'est une pépite à découvrir ou à redécouvrir surtout pendant le mois de septembre-octobre.



Ma note : 8.5/10
Commenter  J’apprécie          60
Frankenstein ou Le Prométhée moderne

Les femmes ne sont pas si nombreuses dans la science-fiction. C’est donc tout à fait étonnant de constater qu’une jeune anglaise de 19 ans a écrit en 1816 un des premiers « classiques » du genre.



Il faut dire que Mary avait de qui tenir, son père était l’écrivain William Godwin et sa mère, Mary Wollstonecraft, était la célèbre pionnière du féminisme britannique, auteure de « Défense des droits de la femme ».



Le texte de Mary Shelley ne ressemble cependant pas beaucoup au monstre retenu par le cinéma et l’imagerie populaire. C’est l’ambiance de la littérature anglaise du 19e siècle, dans un ouvrage qui ne vise pas qu’à avoir peur de la « créature », mais amène aussi la réflexion sur la vie et la responsabilité scientifique.



Plus tard, des monstres réels ont été créés par la science et des Nobel ont été effrayés par ce qu’ils avaient mis au monde. De nos jours, les docteurs Frankenstein font couramment des greffes de cœur, de rein et même de visage et s’aventurent même dans le bricolage génétique…



Un roman de science-fiction rédigé à la lueur de la chandelle, un texte fondateur, à lire pour se rappeler les origines et mesurer le chemin parcouru…

Commenter  J’apprécie          710
Frankenstein ou Le Prométhée moderne

Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Quiz Voir plus

Noms d’écrivains dissimulés (dans les pas de LaFaro)

Laisse courir, ça arrive à tout le monde de roter après un copieux repas de Thanksgiving !

John
Jack
Ernest
Philip

10 questions
24 lecteurs ont répondu
Thèmes : écrivain , international , caché , nomCréer un quiz sur cet auteur

{* *}