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Citation de Taraxacum


Très tôt, l'Eglise proclame la validité du mariage sans l'assentiment des familles, pour les enfants majeurs. Bien que le concile de Latran réitère l'affirmation de ce principe, la liberté des enfants majeurs s'émousse, confisquée au profit des parents, sous la pression du droit romain. En 1540, aux Pays-Bas, Charles Quint impose le consentement des parents, faute de quoi le mariage est nul. Au XVIe siècle, le concile de Trente réprouve les unions clandestines, mais confirme le mariage comme sacrement reposant sur le libre consentement des deux parties; il menace d'anathème les parents refusant ces unions volontaires aux enfants majeurs. Pour les mineurs, le droit des parents a toujours prévalu.
En Franche-Comté, les décrets conciliaires sont inscrits dans les statuts synodaux du diocèse entre 1571 et 1573. En théorie, il suffit aux filles et fils majeurs d'avertir à trois reprises leurs parents et beaux-parents de leur projet; la chose accomplie, se passant de leur consentement, ils font publier les bans et se marient. (Ces sommations respectueuses sont maintenues dans le droit français jusqu'en 1933). Selon toute logique, nul ne peut s'opposer à l'union, sauf empêchements graves.
La réalité est autre, les mentalités comtoises adoptent difficilement les mariages selon la libre et unique décision des enfants majeurs.
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