Nous sommes en guerre, une guerre de l'ombre où la tactique, les moyens techniques et scientifiques, font la différence. Il y a une menace terroriste permanente sur l’Europe et la France depuis notre implication militaire en Afghanistan. Depuis le 11 septembre, nul pays, nulle ville, n’est à l’abri d’attentats terroristes. Nous devons agir vite avec des moyens modernes.
Aider les hommes et apaiser leur souffrance, plutôt que de participer à leur asservissement et à leur destruction. Cela m’avait conduit vers la biologie avec l’espoir éphémère de devenir un Louis Pasteur ou un nouvel Alexander Fleming, alors que la médecine m’aurait mis en contact direct avec la maladie, la souffrance, et ça, j’en étais incapable. Je me retrouvais encore face à ce même dilemme ; penser ou agir, dire ou faire, condamner toute forme de terrorisme, mais laisser aux autres le soin de le combattre.
Pierre prit conscience que les meurtres qui le rendaient suspect aux yeux de la police n’étaient pas la résultante d’une somme de coïncidences hasardeuses. Une force machiavélique avait échafaudé ce noir dessein pour lui seul, jalonnant son sillage de cadavres d’innocents. Elle l’obligeait à entrer dans un jeu pervers, dont la règle semblait simple : le jeu de massacre ne s’arrêterait qu’à la destruction définitive de l’un des deux protagonistes.
La confiance entre l’instructeur et sa recrue deviendrait la clé de voûte du système sans laquelle l’édifice ne pourrait exister et se maintenir. La relation de confiance passerait obligatoirement par une vision commune des objectifs à atteindre, et serait renforcée par le sentiment de partager un même secret. « La grande muette », métaphore qualifiant l’armée et ses amnésies à répétition, prendrait ici tout son sens.
Finalement, il suffisait de peu pour transgresser les règles des hommes, fastoche, une pichenette, c’était comme passer la douane dans l’espace Schengen, on ne s’en rend compte qu’une fois passé de l’autre côté. Il avait atteint un autre monde, où tout devenait possible, sans limites, sans culpabilité, sans empathie.
La science ne peut se passer de transgresser les limites imposées par la nature ou par l’homme. Elle se doit de poser ses jalons au plus loin dans le champ infini des connaissances. Pas étonnant alors que la science fasse alliance avec la guerre.
La fille lui avait parlé de karma, de bouddha et d’amour sur un ton extatique. Il lui avait répondu qu’en amour il n’avait pas besoin de bouddha, ni de tout le bataclan pour donner du plaisir à une belle fille comme elle.
Chez l'animal, le frein naturel limitant la violence envers ses congénères se met en place naturellement aux premiers gestes de soumission du dominé ; ce n’est pas le cas chez l’homme.