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3.32/5 (sur 77 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Biographie :

Conor Farrington est un grand voyageur, et la série Olga Pouchkine a été inspirée par son expérience du chemin de fer transsibérien en 2015 et de la Route de la soie en train en 2017. Il a écrit le premier roman de la série alors qu'il était en congé parental pour s'occuper de sa fille Acacia. Lui et sa famille partagent actuellement leur temps entre Cambridge et Cape Town.

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Bibliographie de C.J. Farrington   (1)Voir plus

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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Dans la région, une blague disait qu'on pouvait répérer les chauffeurs saouls au fait qu'ils roulaient bien droit ; ceux qui étaient sobres zigzaguaient sur la route pour éviter les nids de poule.
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_ Oh, Pasha, dit Olga, la main sur la bouche. Qu'est-ce qui a bien pu t'arriver ?
_ Olga, Olgakin... La moindre de tes paroles trahit ta bonté. Certains me demanderaient : « Qu'est-ce que tu as bien pu faire ? » Mais toi, tu me demandes ce qui m'est arrivé.
_ Ce n'est pas de la bonté, répondit-elle. Je sais simplement que mon frère ne pourrait jamais commettre une mauvaise action.
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C'était comme si la pointe d'un simple stylo à bille avait percé ses défenses - comme si elle n'avait pas seulement creusé un sillon rageur dans le papier, mais aussi en elle, trouant une fine couche de protection pour venir la poignarder à l'endroit ou elle était la plus vulnérable : cette terreur, désormais exprimée noir sur blanc, qu'elle ne serait jamais rien d'autre qu'une technicienne de maintenance ferroviaire de troisième catégorie dans une petite cahute le long de la voie ferrée, près du village de Roslazny.
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Elle se demanda comment elle avait pu ne pas remarquer à quel point il faisait froid en se rendant au travail ce matin. Fragilisées par les conditions extrêmes, les plantes qui poussaient au bord des rails émettaient des craquements de brindilles au moindre contact. Le souffle d’Olga marquait l’air comme la traînée d’un avion dans le ciel, et elle sentait que ses cils commençaient à givrer — ce qui ne lui était guère arrivé plus de trois ou quatre fois au cours de sa vie. La neige gelée rendait la progression difficile et ses doigts de pied étaient déjà à demi engourdis. Dans des moments pareils, Olga se disait que le froid était bien plus qu’une absence de chaleur. Ça ressemblait plutôt à une force entière, une puissance maléfique, un esprit hostile et cinglant qui imprégnait l’air figé comme la malveillance de l’auteur de cette lettre anonyme ou d’une sorcière cachée au fond des bois, dans une cabane en rondins juchée sur des pattes de poulet.
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Mais alors qu'elle venait de donner les premiers coups, elle aperçut du coin de l'œil Dimitri qui émergeait de sous les broussailles alors même qu'une épaisse couche de neige glissait de la toiture, ensevelissant le pauvre animal. Olga étouffa un cri dans sa main et s'empressa de libérer le hérisson, le rassurant aussitôt à l'aide de petits sons produits avec la langue tandis qu'elle brossait la neige qui le recouvrait Pus elle ouvrit la porte en bois branlante et l'installa près du poêle à bois en fonte, se dépêchant de l'allumer à l'aide d'un briquet et de quelques feuilles de journal froissées.
_ Tiens, dit-elle en pposant une poignée de vers séchés devant la boule de piquants, tu peux te détendre, maintenant. Ce n'est plus la peine de rester en position de défense, Dimitri-Dima. Je sais, je sais, ça a été un sacré choc. C'est de la faute de mamouchka.
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Qu'est-ce qui avait bien pu pousser les premiers habitants de cette région à s'installer ici, au milieu de la forêt glacée, alors qu'ils ne pouvaient ignorer qu'il existait, plus au sud, des terres ou il faisait moins froid ? se demanda-t-elle. Pourquoi vouloir endurer l'hostilité d'un éternel hiver et renoncer aux caresses du soleil, aux vergers de citronniers et d'oliviers qu'ils auraient pu atteindre en quelques mois de marche ?

De telles pensées étaient certes distrayantes, mais aussi dangereuses, parce qu'elles pouvaient engendrer de l'insatisfaction dans le cœur d'une technicienne de maintenance ferroviaire. Elles pouvaient l'amener à se demander pourquoi elle, Olga Pouchkine, ne fuyait pas cette contrée inhospitalière pour entamer une vie nouvelle dans quelque lieu de plaisir européen. Parfois, lorsqu'elle avait du mal à trouver le sommeil, elle lisait des romans à l'eau de rose dans lesquels des femmes menaient une vie insouciante sur des îles ensoleillées de la Méditerranée, ou se lançaient dans une nouvelle et brillante carrière, puis rencontraient l'homme de leurs rêves, tout ça dans la même semaine ; des histoires d'existence mornes qui basculaient en quelques jours dans le bonheur parfait. Et parfois, elle posait son roman sur son ventre et s'imaginait dans la peau d'une des héroïnes : voilà que dans la pénombre de sa chambre elle était Lara Bellagio, serveuse devenue actrice et coqueluche de Monte-Carlo, ou alors Odette de la Tour, héritière richissime et créatrice de chaussures de luxe installée dans un lointain pays appelé Maurice.
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« Tu es une incorrigible romantique, Tatiana Lichnovsky », m’a-t-elle répondu quand je lui ai demandé pourquoi elle m’avait frappée. « Une grande naïve qui croit aux contes de fées. Tu ne sais donc pas que les histoires russes finissent toujours dans les larmes et le chagrin ? »"
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Garde tes remarques féministes pour toi, la prochaine fois ! Il s’éloigna à son tour en direction de la cuisine, laissant Olga seule et perplexe au comptoir : avait-il la moindre idée de ce qu’était le féminisme ? Pensait-il que ce terme désignait tout ce que disait une femme, à partir du moment où ses paroles ne lui convenaient pas ?
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Un moment rien qu’à elle, un moment suspendu qu’elle osait à peine troubler de sa respiration, un moment merveilleusement solitaire. Elle n’était même plus Olga Pouchkine l’écrivain en herbe ; même plus cette cheminote qui rêvait d’une vie meilleure. Elle était simplement Olga Pouchkine, une honnête femme qui travaillait trop dur.
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Dans la région, une blague disait qu'on pouvait repérer les chauffeurs saouls au fait qu'ils roulaient bien droit ; ceux qui étaient sobres zigzaguaient sur la route pour éviter les nids-de-poule.
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