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Critiques de C.M. Bowra (1)
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La grèce antique.

Au début des années 1990 je découvris une collection de beaux livres consacrée à l’Histoire ancienne aux éditions France Loisirs, auxquelles ma mère était abonnée. Je n’eus malheureusement l’occasion que de lire deux des splendides ouvrages – l’un consacré à Byzance et le second au Japon médiéval – et je ne cesse encore aujourd’hui de regretter de ne pas les avoir tous achetés



En fouillant sur les sites de ventes d’occasion, j’ai pu retrouver récemment ce volume consacré à la Grèce antique. En le recevant je me suis tout de même un peu inquiété l’ouvrage est encore plus daté que ce que je pensais car il s’agit d’une traduction d’un livre écrit en 1965 par C.M. Bowra. Est-ce que les informations qu’il contient restaient valides ?

Mais j’avais tort de m’inquiéter.



Ce livre veut faire avant tout œuvre de vulgarisation ; mieux même il veut nous faire aimer la Grèce antique et nous faire saisir tout ce que les civilisations ultérieures lui doivent. Comme tous les ouvrages de la collection (que je connais), il alterne les chapitres qui décrivent l’Histoire dans l’ordre chronologique, où le texte domine, et les chapitres thématiques consacrés à l’art, les paysages, le théâtre, etc., centrés sur les photos et les dessins. En plus de la description des grands évènements, on a donc un aperçu du théâtre d’Euripide ou d’Aristophane, une esquisse de la philosophie de Platon et d’Aristote, une ébauche des théories scientifiques d’Anaximandre ou Démocrite. Le but est de donner envie d’aller voir plus loin, d’approfondir.



Mais il serait faux de dire que je n’ai rien appris dans ce livre-ci. Il met par exemple en exergue les dissensions chroniques qui animaient les cités grecques, toujours à la recherche de leur intérêt propre, et met ainsi bien en relief le comportement similaire des nations au sein de l’Europe. Il propose aussi une réponse à une question que je me suis souvent posée : pourquoi la civilisation grecque est-elle presque entièrement représentée par Athènes et Athènes seulement ? Selon Bowra, les régimes aristocratiques des cités étaient extrêmement méfiants envers les innovations d’Athènes – après tout une de ces innovations était le régime démocratique que les aristocrates ne devaient pas porter dans leur cœur – et ont donc refusé de s’engager dans les mêmes voies. J’ai appris ainsi que même Sparte a eu une éphémère période de créativité artistique.



Quelques petites choses m’ont cependant fait tiquer. Le panégyrique d’Athènes est peut-être un peu poussé trop loin ; Bowra semble plutôt compréhensif vis-à-vis de l’impérialisme qu’Athènes exerce sur la ligue de Délos. Il a tendance à vouloir l’expliquer, presque à l’excuser. Un résidu du tempérament impérialiste anglais ?



Mais ce n’est qu’un accroc dans un très bel ensemble. Si ce livre était encore trouvable je vous le conseillerais pour vous ou vos ados.

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