AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Aproposdelivres


Le soleil s’était levé mais ne chauffait pas encore. Elle sentait ses muscles se relâcher petit à petit, la tension cédait et l’horreur de la nuit perdait un peu de son emprise. Elle regarda Sam. Pourvu qu’il n’en garde pas de séquelles. À cinq ans, on est fragile. Comment savoir si rien ne s’était brisé en lui ? Elle ferait tout ce qui était en son pouvoir pour le guérir. Des bisous pour éloigner le mal, comme quand il tombait à vélo et s’écorchait les genoux.
Elle connaissait bien le trajet. Chaque île, chaque rocher. Elle mit le cap sur Väderöbod et s’éloigna de plus en plus de la côte. Les vagues étaient plus grosses ici, et l’étrave cognait contre l’eau en retombant après chaque crête. Elle savoura la sensation des embruns lui éclaboussant le visage et s’autorisa à fermer les yeux quelques secondes. En les rouvrant, elle aperçut Gråskär au loin. Son cœur frétilla comme toujours quand l’île apparaissait et qu’elle voyait la petite maison et le phare, blanc et fier, dressé vers le ciel bleu. Elle était encore trop loin pour voir la couleur de la maison, mais elle se rappelait sa nuance gris clair et les menuiseries blanches. Et les roses trémières qui poussaient devant le mur le plus abrité. C’était son refuge, son paradis. Son île. Gråskär.
Commenter  J’apprécie          70





Ont apprécié cette citation (3)voir plus




{* *}