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Citation de collectifpolar


Des flocons cinglaient les faisceaux des phares du fourgon blindé. Le vieux chauffeur breton de la Société de Protection Centre Ouest s’était arrêté à quelques mètres du Crédit Lyonnais. Côté passager, le jeune convoyeur italien s’était étonné.
– Pourquoi tu te gares pas devant la porte ?
Le Breton avait montré une Golf flambant neuve, une Alfasud rouge, une Simca 1307 cabossée.
– Le Carrefour est fermé, y a que les bagnoles des employés de la galerie.
Le jeune avait pointé du doigt une BMW 321 noire :
– T’as vu celle-là, il a pas peur de se la faire chouraver…
– Une caisse tirée cette nuit ?
– Qui sait…
Le vieux convoyeur avait mis fin à la conversation.
– Vas-y, Ago, je laisse le moteur tourner pour le chauffage…
L’Italien s’était agacé du surnom dont l’avait affublé son collègue en raison de sa ressemblance avec Giacomo Agostini.
– J’t’ai déjà dit que je m’appelle Édouard !
Le Breton en avait remis une couche.
– D’accord, Edouardo… Grouille-toi, maintenant.
Édouard avait haussé les épaules, rajusté son gilet pare-balles et vérifié son arme. Puis il avait ouvert la porte. Attentif aux mouvements dans le périmètre, il avait cogné trois coups pour informer son autre collègue que la voie était libre.
Plutôt balèze, l’homme était sorti en rouspétant.
– Pouvait pas se garer plus près, le vieux. Magnons-nous, j’ai hâte de me recoller au pageot.
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