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Nuits nantaises tome 4 sur 4
EAN : 9782370472175
Editions Lajouanie (25/11/2022)
4.17/5   32 notes
Résumé :
Nantes. Janvier 1976. Un braquage particulièrement sanglant met la ville en émoi, les gangsters ont assassiné deux convoyeurs de fond à l’arme lourde. Greg Brandt, jeune inspecteur affecté à la Sûreté urbaine, s’intègre au groupe chargé de retrouver les malfaiteurs. Caïds du Milieu, apprentis dealers, anciens de l'OAS, ex du SAC, buveurs invétérés, entraineuses en mini-jupes et cuissardes, blousons noirs, bourgeois amateurs de bonne chair, dockers, syndicalistes end... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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J'adore l'univers des nuits Nantaises.
Une fois encore Carl Pineau a su me faire voyager avec un de ses romans.

L'auteur est sans concession avec les flics. Mais il sait rendre ses personnages sympathiques malgré leurs défauts.
Tout est très travaillés dans les nuits Nantaises: les personnages, l'atmosphère, le scénario.
J'ai dévoré ce roman.

Quand je pense qu'à la base Carl Pineau était parti pour une trilogie... Il a rudement bien fait d'ajouter ce quatrième opus.
D'ailleurs au risque de paraître gourmande et égoïste, j'espère que l'auteur reste torturé par ses personnages et qu'il va nous écrire d'autres romans sur cet univers si prenant.
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J'ai pris une belle claque avec le nouveau roman de Carl Pineau qui nous plonge dans le Nantes des années 70. Pour ceux qui ont lu les autres livres de la série Nuits Nantaises, ils vont découvrir un jeune inspecteur Greg Brandt qui vient de débarquer à la Sûreté urbaine De Nantes.
Pas le temps de moisir pour Greg, accompagné de son coéquipier Pierrick, un noctambule bon vivant, il va être confronté à une sale affaire de braquage d'une société de transport de fonds qui a mal tourné avec deux victimes sur le carreau.
L'enquête va vite lui faire découvrir l'envers du décor de la ville avec ses bas-fonds où deux groupes rivaux s'affrontent pour récupérer le marché de la nuit et notamment le business des boîtes à entraîneuses.
Un véritable panier de crabes où tous les coups sont permis même les plus tordus.
Greg va vite se familiariser avec ce microcosme hétéroclite où la frontière entre flic et voyou est parfois floue quand les anciennes amitiés politico-militaires ne viennent pas encore troubler un peu plus les rapports de force. Il va aussi apprendre à ses dépends que l'amour est souvent incompatible avec le métier de flic et devoir garder la tête froide pour ne pas perdre son âme.

J'ai lu ce roman d'une traite, embarqué par ce récit addictif , brillamment écrit et scénarisé.. Pour ceux qui n'ont pas connu cette époque, ils vont découvrir les joies des courses-poursuites en 4L, les atmosphères ultra-enfumées des lieux qu'ils soient publics ou non, sans parler des litres de Ricard éclusés par litres entiers en toute impunité…
Une autre époque bien loin de Me-Too et de la techno, où le disco et les pantalons à paillettes régnaient en maître.
Aucun temps mort dans cette enquête où l'on suit les pérégrinations de Greg Brandt dans cette nuit nantaise en pleine ébullition mais où le danger est omniprésent. Guerre de gangs, proxénétisme à grande échelle, crime organisé, trafics en tous genres , Nantes n'est pas sans doute pas la ville calme de Province que Greg s'était peut-être imaginée. Comme avec sa nouvelle famille policière, il va devoir y trouver sa place.
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La double Chronique sur Collectif Polar
Quand deux Flingueuse lissent le même polar :

Sylvie K la Polardeuse : Après la trilogie Des Nuits Nantaises ce 4ième opus retrace les débuts du jeune Greg du coup vous pourrez même commencer par la fin !

Dany la Flingueuse : Comme Franck Thilliez nous avait présenté la jeunesse de Sharko dans 1991, Carl Pineau passe la parole à son flic fétiche de la trilogie nantaise, qui devient de ce fait une quadrilogie .

Sylvie la Polardeuse : Greg débute dans le métier dans l'ombre de son père mort, un policier connu sur Nantes. Sa première affaire un braquage qui tourne mal bilan 2 morts !
Tout frais émoulu, il arrive à Nantes, il ne sort pas, ne boit pas l'apéro et fera équipe avec Pierrick qui est tout son contraire. Celui-ci va lui faire découvrir les quartiers chauds de cette petite ville de province, avec ses voyous, les macs, le racket, les soirées, les prostituées, la pègre et comment faire parler les indics. Et en plus Greg va s'occuper d'un jeune homme qui a été violé.

Dany la Flingueuse :
Ainsi Greg, promis à un bel avenir par la protection de sa mère, a choisi d'arriver à Nantes pour débuter sa carrière de flic de terrain. Un braquage de banque qui aurait dû être un gentil bizutage, se transforme peu à peu en plongée dans le milieu Nantais avec ses ramifications à Marseille, Lyon et Paris. La géopolitique du crime des années 70 est ainsi décryptée avec beaucoup de précision : ses petits et grands malfrats, ses indics et repentis, ses victimes collatérales dont on fait peu de cas

Sylvie la Polardeuse : A cette époque pas de scientifique, d'ADN, les flics sortent dans les bars, picolent, sont parfois plus corrompus que les voyous qu'ils poursuivent où qu'ils côtoient... de ce fait la droiture de Greg va être mise à rude épreuve, il va s'endurcir, faire sa petite place, grandir d'un coup, il va aussi découvrir les femmes et voir que l'amour pour les flics n'est pas chose facile. Il y a de tout dans ce polar, de l'action, un peu de politique et de magouilles, de l'amitié le tout servi par une écriture fluide et réaliste et le cocktail 70' est parfait !

Dany la Flingueuse : L'action se déroule à Nantes, sur toute l'année 1976, ce qui fait de ce livre un roman presque historique. Bref, loin de l'image d'Epinal, il ne faisait pas bon y avoir une activité nocturne … l'auteur nous distille également quelques vérités sur ces années post 68 et égratigne au passage nos institutions et leur népotisme gaullien.
Au-delà des faits c'est aussi toute une réflexion sur la mission de protection de la police qui nous est proposée, ses valeurs donnant ainsi plus de relief aux opus suivants.

Sylvie la Polardeuse : Et qui mieux que Carl Pineau pour raconter Nantes avec ce retour en arrière. Pour ceux qui n'ont pas connu les années 70 c'est toute une ambiance qui est retranscrite dans ce dernier opus. Cela me ramène aux polars de JP Manchette, aux séries noires que mon père avait dans sa table de nuit et les polars au ciné (pour moi les meilleurs) avec les flics en imper, les jolies filles en mini-jupes et les voyous avec des gueules patibulaires mais presque !

Dany la Flingueuse : Les lecteurs qui ne connaissent pas Carl Pineau peuvent commencer par ce roman, les autres qui ont déjà fait connaissance avec Greg y trouveront un plaisir réactivé.
Vous avez entre les mains un vrai polar noir où l'on constate que le goût de l'auteur pour le cinéma en technicolor a laissé des traces … Agréable lecture, exotique par son ambiance rétro !

Sylvie la Polardeuse : Vous l'aurez compris du très bon polar !

Dany et Sylvie : On remercie l'auteur et son éditeur pour leur confiance.



Lien : https://collectifpolar.blog/..
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En 2020, j'avais écrit que le Nantais était le dernier tome de la trilogie Nuits Nantaises. le premier opus se déroulait pendant les années 80, le deuxième pendant les années 90 et le troisième se situait en 2005. Greg Brandt marque le retour de l'inspecteur du même nom, à qui je me suis fortement attachée au fil des décennies. Carl Pineau revient dans le passé et raconte les débuts de l'inspecteur anticonformiste.
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3 janvier 1976. Greg intègre la Sûreté Urbaine de Nantes. le jeune homme a réussi, brillamment, sa formation à Paris, sa réputation et son histoire familiale le précédent de manière positive. Dès son arrivée, il est affecté à l'équipe, chargée des investigations sur un braquage qui s'est terminé en massacre. Les Policiers connaissent les bandits du milieu et ils constatent que le mode opératoire comporte des différences avec les habitudes. En parallèle, Greg est chargé d'enquêter sur le viol d'un jeune homme.
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Dès son premier jour, Greg est informé des méthodes de travail de ses collègues. Pierrick, en particulier, le familiarise avec le monde de la nuit. Nous sommes dans les années 70 et les « flics » boivent de l'alcool en service, se montrent dans les lieux interlopes et forces de l'ordre et voyous se connaissent. Des interrogatoires provoquent même des rapprochements surprenants. En raison de cette intimité, Greg est meurtri, dans sa chair, par certains crimes. Nous percevons que ses débuts sont les prémices de sa personnalité tourmentée, que nous avions découverte dans les autres opus de la série.
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Au côté de Greg, nous sommes immiscés dans la vie nocturne nantaise. Nous parcourons les rues et nous sommes invités dans les lieux où règnent les délinquants et les criminels. L'auteur rappelle, également, le contexte de ces années : les chanteurs qui perçaient, les innovations, les faits historiques et sociaux, mais aussi l'émergence des trafics de drogue. A cette époque, peu existants, ils ne nécessitaient pas encore la présence de brigade des Stups. La lutte est balbutiante.
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Ce préquel s'inscrit dans la continuité des autres épisodes, il nous renvoie à ce que nous savons de Greg et explique, ainsi, son avenir ; il renforce notre attachement et notre compassion. Dès sa prise de service, notre héros touchant surprend ses co-équipiers par sa droiture et son humanité et il apparaît que les évènements des années 70 ont façonné sa carapace. J'ai adoré cette plongée dans le milieu criminel nantais des années 70.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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C'est la quatrième fois que Carl Pineau raconte les aventures de son inspecteur de police nantais, ce Greg Brandt-Nuit nantaises 70's est le premier dans l'ordre chronologique. Ça tombe puisque je n'ai pas lu les autres.
En janvier 1976 Brandt sort de l'école de police et débarque fraîchement de Paris.

Trois braqueurs masqués attaquent un fourgon et raflent un paquet de fric tout en tuant deux convoyeurs. C'est le plus gros braquage de la région, avec qui plus est, des méthodes de sauvages. Tout le commissariat est sur le pont, Greg Brandt fait équipe avec Pierrick, le noctambule bretonnant du groupe. On traverse Nantes, de jour comme de nuit, tout les hauts lieux et les barons de la pègre locale sont visités ; comme à Marseille ou à Lyon, les bars de nuit, le racket, le grand banditisme et autres activités illégales sont bien implantés dans la ville.
Parallèlement à ce braquage qui sert de colonne vertébrale au roman, Greg s'occupe du viol d'un jeune homme en plein centre-ville. le tout sur fond de misère sociale, d'alcoolisme, de violences en tous genres.

Quand quelques semaines plus tard, un autre braquage a lieu suivi de près par un meurtre, le livre prend une bonne dose d'adrénaline. Les personnages sortent de leurs gonds, les colères, jusqu'ici contenues, éclatent bruyamment, les poings et les flingues sont de plus en plus sensibles.
Carl Pineau signe un roman où ça bastonne sec, et où il y a plus de monde au début qu'à la fin.

Plus on progresse dans le livre, plus on en apprend sur Greg Brandt. Jeune flic précédé par la réputation paternelle posthume, il paraît plus moderne que ses collègues, plus droit que certains aussi, pas incorruptible mais pas loin. C'est un bleu, mais pas un abruti. Il n'a pas trop de difficultés à se fondre dans l'équipe du commissariat ni à évoluer habilement dans les eaux plus troubles du milieu nantais, entre barbouzes gaullistes, anciens de l'OAS, et jeunes giscardiens. Les violences et les morts auxquelles il est confronté l'endurcissent en un rien de temps. C'est typiquement le genre de personnage auquel on s'attache rapidement.

L'ambiance est proche du roman policier des années 70, entre le polar de gare et Raf Vallet. Mais, avec son politiquement correct, son féminisme et son anti-rascisme Brandt semble débarquer directement d'aujourd'hui ; ça paraît anachronique, décalé, mais cela souligne aussi les vilains traits de ses années dont beaucoup sont nostalgiques.

Greg Brandt-Nuit nantaises 70's ravira les nantais puisqu'on va et vient en tout sens dans la ville et ses alentours, certains endroits se colorent d'une nuance bien sombre. Les autres y trouveront de quoi apaiser leurs heures d'insomnie tant l'écriture, bien rythmée, est couplée avec une histoire addictive parfumée au Chivas et aux Gitanes. Les quatre cents et quelques pages vous attrapent au coucher et vous relâchent dans le milieu de la nuit sans que vous ayez vu le temps passé.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
– Greg Brandt, je viens prendre mon poste.
Chenal approchait les quarante ans, il avait un visage rond, un léger embonpoint et portait un costume croisé et une cravate bleu nuit. Une photo sur son bureau le montrait avec sa femme et une enfant joufflue, devant une maison au jardin rutilant. Il a jaugé mon mètre quatre-vingt-cinq et ma carrure. Je me suis senti mal à l’aise, navré d’avoir choisi de porter cet imper stéréotypé qui a semblé l’amuser.
– C’est vrai, j’avais oublié que c’était ta rentrée des classes.
Il a ouvert une chemise et s’est mis à lire comme s’il découvrait mon dossier.
– Tu as fait des études de droit.
– Je préparais un doctorat, en prenant mon temps… avant d’entrer à Cannes-Écluse…
Il a hoché la tête.
– Je suis moi aussi rentré à l’école de Police sur le tard, j’ai consacré mon mémoire au Commissaire de police, fonctionnaire d’autorité d’État…
Il a entrelacé ses doigts et m’a regardé avec un air peiné.
– Ton père était de la maison… une sale affaire.
Je me suis contenté d’un oui évasif.
Il a tourné plusieurs feuilles.
– T’es sorti bien classé… Un petit tour au secrétariat de la Préfecture de Police de Paris et tu choisis le terrain à Nantes… Nous sommes heureux de t’avoir avec nous.
Je l’ai remercié d’un signe de tête, un peu intimidé.
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La vente de haschich, c’est du ressort des blousons noirs, des zonards en bottes cloutées qui braquent les pharmacies, des marginaux accros au cannabis et aux hallucinogènes… Les braqueurs du milieu n’ont rien à voir avec ces loubards et autres soixante-huitards… Finalement, sans vouloir les glorifier, ces trafics ne sont pas de leur standing.
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- Eh bien t’es un humaniste, toi. On dirait le discours d’Albert Camus, quand les suédiches lui ont filé le prix Nobel de la paix ?
-C’est le Nobel de littérature, mais peu importe, tu as lu ça toi ?
-Au risque de te surprendre, j’ai lu son discours de 57. Je trouve que c’est plein de belles intentions… Je suis d’accord quand il s’oppose à ceux qui soutiennent le totalitarisme soviétique. Sartre au premier plan, l’intello de mes deux, inculpé pour injure sur les flics. Des hommes comme Camus, il en faudrait plus, c’est triste qu’il se soit bousillé en bagnole
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Des flocons cinglaient les faisceaux des phares du fourgon blindé. Le vieux chauffeur breton de la Société de Protection Centre Ouest s’était arrêté à quelques mètres du Crédit Lyonnais. Côté passager, le jeune convoyeur italien s’était étonné.
– Pourquoi tu te gares pas devant la porte ?
Le Breton avait montré une Golf flambant neuve, une Alfasud rouge, une Simca 1307 cabossée.
– Le Carrefour est fermé, y a que les bagnoles des employés de la galerie.
Le jeune avait pointé du doigt une BMW 321 noire :
– T’as vu celle-là, il a pas peur de se la faire chouraver…
– Une caisse tirée cette nuit ?
– Qui sait…
Le vieux convoyeur avait mis fin à la conversation.
– Vas-y, Ago, je laisse le moteur tourner pour le chauffage…
L’Italien s’était agacé du surnom dont l’avait affublé son collègue en raison de sa ressemblance avec Giacomo Agostini.
– J’t’ai déjà dit que je m’appelle Édouard !
Le Breton en avait remis une couche.
– D’accord, Edouardo… Grouille-toi, maintenant.
Édouard avait haussé les épaules, rajusté son gilet pare-balles et vérifié son arme. Puis il avait ouvert la porte. Attentif aux mouvements dans le périmètre, il avait cogné trois coups pour informer son autre collègue que la voie était libre.
Plutôt balèze, l’homme était sorti en rouspétant.
– Pouvait pas se garer plus près, le vieux. Magnons-nous, j’ai hâte de me recoller au pageot.
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Depuis que le maire a eu l’idée d’installer des parcmètres, la ville a embauché des contractuels pour coller des prunes aux contrevenants… Et nous, on fait la chasse à ceux qui dévalisent ces tirelires sur poteaux à coups de marteau ou au pied-de-biche. Ensuite, la ville les remplace… Si tu fais le compte, je suis pas certain que la ville y gagne un radis…
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Thème : Nuits nantaises, tome 1 : L'Arménien de Carl PineauCréer un quiz sur ce livre

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