Les mystères de l'aube de Carole Foster - Booktrailer -
L'insouciance qui s'envole , c'est une étoile qui s'éteint.
Ses larmes mêlées au mascara ont formé des barreaux sur ses joues empourprées. La fatigue la mine et le dépassement de soi requiert des forces dont elle ignore si son mental est pourvu. Pourtant, elle le sait ce n'est que le début.
L’écriture constitue pour lui l’ultime moyen de faire bouger les lignes, afin que la honte change de camp. Alors, pour s’exempter du poids de cette offense faite à l’Homme, il prend son stylo et le laisse courir sur une feuille, lui-même spectateur de ses envolées lyriques en solitaire qui métamorphosent son cri intérieur en opéra magistral. Oui, Cooper pigmente les images avec des notes poignantes dont les sanglots déchirent le cœur.
« Toi qui est l’épicentre de ma vie, ne lâche pas ma main lorsque je dois traverser le pont des regrets et fouler les débris de mes envies.»
Elle vient tout juste de plaider majestueusement, mais n’affiche aucun triomphalisme, seule la satisfaction du travail accompli se lit sur son visage. Son client, poursuivi pour coups et blessures, est un jeune retraité qui s’est battu un peu trop énergiquement avec un voisin, trop bruyant à son goût. Ana lui a sauvé la mise, il s’en tire plutôt bien.
Nous sommes au mois d’octobre. Cooper aime particulièrement les couleurs de l’automne quand le jour pointe à l’horizon et que les premiers rayons du soleil inondent de lumière la nature et les êtres encore ensommeillés. L’espoir semble alors possible, comme un entracte permissif au bonheur. Que serait donc l’homme sans l’éclosion des lueurs ?
Une évasion somme toute poétique qui le propulse à l’âge des rêves et des illusions, desquels on déchante inexorablement en grandissant.
Enfant, il ne se nourrissait déjà plus de chimères ; il savait que sa mère, très affaiblie par la maladie, allait bientôt le quitter pour faire l’ultime voyage dont on ne revient jamais.
D’accord, ils sont beaux, encore jeunes, et ils excellent professionnellement, pourtant, il n’y a pas d’étincelle, leur conduite est assez similaire, malgré tout ils sont foncièrement différents. Au regard des gens, ils forment un
couple idéal, mais en réalité un fossé monumental les sépare.
A ses yeux, le monde est austère, insipide, ce qui explique sûrement son choix de rentrer dans le rang afin de jouer la comédie. Et il faut l’avouer, elle est plutôt douée pour ça. Ce qui transparaît le plus en profondeur chez elle, c’est sa défaite, son exil intérieur. Auparavant, elle n’imaginait pas une vie sans amour. Autrement dit, sans Cooper. Depuis, elle nage comme beaucoup dans un océan de faux-semblants faits d’habitudes parfois burlesques en y réfléchissant bien, emportée dans un mouvement qu’elle ne maîtrise pas tout à fait. Héroïne du barreau le jour, totalement désenchantée dans son lit la nuit.
Non, Tiffany ne va pas mourir. La mort, subjuguée par la grâce de son sourire à faire fondre les glaces de l’Antarctique, n’aura pas le courage ni la force de lui prendre ses 20 ans.
Ma plus belle histoire, c'est vous !