J'aimerais que mon corps fonde, que tous les corps fondent, que porter la vie ne soit qu'un gros malentendu, que la grossesse n'existe pas, que les ventres n'aient aucun défi, rien à porter, j'aimerais que les enfants s'achètent ou se commandent, se dessinent ou se cultivent. Dans les choux, les roses, au fond d'un immense jardin. J'aimerais que les cigognes existent et que les naissances ne dépendent plus jamais d'aucun utérus ; et si possible, qu'elles ne dépendent plus jamais d'aucun papa.