Alors, commença pour Gilbert la période abominable. Inquiet, désœuvré, condamné à un silence qu’il savait ne pouvoir respecter longtemps, il errait de bistrot en bistrot, achetait chaque jour les quotidiens et, tel un criminel endurci, les parcourait, debout, près du kiosque, souhaitant et redoutant à la fois trouver un article concernant la voiture de Mme Brise-Miche pour enfin être délivré de cette incertitude, mais les grèves, la politique et les séismes internationaux titraient sur trois colonnes et laissaient peu de place aux francs-tireurs.