Quand les ombres de la nuit
Dansent autour de moi
Quand la nuit, telle un magma
M’étouffe et m’engloutit
Quand les papillons de nuit
Dansent sous mes prunelles
Quand j’entends le vilain bruit
De leurs ailes cruelles
Je pense à l’oiseau.
Quand l’ombre blanche des spectres
Piège l’aube dans ses filets
Quand la nuit circonspecte
Hésite encore à s’en aller
Quand mon âme se noie
Dans l’eau trouble
Dans l’eau sale
D’un désespoir inutile
D’un doute futile
Je pense à l’oiseau.
L’oiseau qui s’enfuit à tire d’aile
Dans le vaste et grand ciel
L’oiseau quittant le sol
Pour de beaux horizons
Là où ni folie ni raison
N’alourdiront jamais son vol.