Je ne me reconnaissais pas dans ces filles-là. Pas plus que je ne me reconnaissais dans les filles de mon collège. Ni dans les filles à la télé. Ni dans les filles des mangas, de Madonna, d'Émile Zola. Je ne faisais partie d'aucun de ces camps. En fait, je ne me reconnaissais dans aucune fille, mais je ne me reconnaissais pas tellement plus dans les garçons. Je ne me reconnaissais chez personne. Ou plutôt, je me reconnaissais chez tout le monde.