CUIR CHEVELU
Je détestais ce moment particulier où, entre le savon qui pique les yeux et la friction du cuir chevelu, ma mère tentait de me laver les cheveux. On disait laver la tête et c’était de ça qu’il était question, comme s’il restait au sommet de mon crâne une zone molle où on aurait pu nuire à mes pensées à force de la presser. Ça se terminait en larmes chaque fois.
Et elle n’avait pas tenté de peigner le tout encore.
La coupe au bol chez moi n’avait rien à voir avec René Simard. Juste avec son ras à elle. Son bol.