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Citation de Cazaubon78


- Cet homme est un des plus riches de la ville. Il paraît que ce palais compte cinquante-deux pièces. - Le flic des moeurs eut un ricanement. - Et on prétend que le crime ne paye pas..
Un peu plus tôt, il avait expliqué à Oussama ce que faisait Gulgul pour s'enrichir. Le proxénète était le spécialiste de la traite d'enfants. Il "importait" de très jeunes filles issues de pays déshérités comme le Laos ou le Népal, prétendument comme domestiques de riches bourgeois kaboulis. En réalité, elles étaient transformées en prostituées dès leur arrivée. On les battait, les droguait pour les obliger à officier dans les salons de massage qui poussaient dans toutes les grandes villes du pays. Certaines devaient enchaîner jusqu'à trente passes par jour. Quand elles se rebellaienr, elles étaient purement et simplement éliminées. Gulgul était également spécialisé dans l'achat de garçons à des mères isolées et pauvres. Ensuite, il les louait comme "danseurs" lors de fêtes privées où ils étaient violés. De fait, il était devenu le plus grand pourvoyeur de bacha bazi, ces adolescents efféminés dont raffolaient certains Pachtouns. Par une curieuse ruse de l'esprit, certains de ces hommes si prompts à lapider les homosexuels ne considéraient pas comme un crime d'abuser sexuellement de jeunes garçons au nom de la tradition. Un commerce sordide mais visiblement lucratif, songeait Oussama avec tristesse en contemplant les hauts murs recouverts de coûteuses faïences.
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