Les papillons émoustillés dansent en poudroyant sur les robes imprimées des femmes, leurs bijoux, leurs breloques, leurs yeux, leurs chevelures folles et floues brillent dans des ronds de soleil. Les tatouages sur les chevilles, aux nuques, les vernis colorés aux orteils donnent à celles qui les portent des airs de léopards civilisés, de fauves élancés dans la ville chaude. Les enfants aux grands regards liquides rient dans la poussière soulevée du jardin. Ils craillent comme des oiseaux, réclamant à leur nourrice de les hisser plus haut, plus fort encore, sur la balançoire.
Les rues reprennent leurs contours. La lumière sur la rue Mazarine ne connaît jamais la nuit, le dome de l'Institut éclate. Ce Paris de carte postale que l'on plierait volontiers en quatre pour que les histoires ni ne boitent ni ne tremblent.