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4.43/5 (sur 7 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1972
Biographie :

Céline Picard est une scientifique, pompier qui vit dans le sud de la France. Le châtiment du sang est son premier roman.

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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
– On a une grosse affaire qui se présente. Très grosse. Vous avez été nommée directeur d’enquête et vous allez travailler conjointement avec le SRPJ.

– Je ne comprends pas, mon commandant. Moi et un gars de la police. Pourquoi ? S’étonna Charlie

– C’est une requête de là-haut, dit-il en levant les yeux au ciel. Et on est bien d’accord que je en parle pas de l’étage au-dessus.

– Mais de quoi s’agit-il ? J’avoue être un peu perdue. Si c’est un gros truc, pourquoi ce n’est pas la section de recherches qui s’en charge ? Ces sont eux les pros, non ?

– Ecoutez, Meunier, je n’en sais pas plus. Un cadavre a été retrouvé dans un bled paumé dont j’ai oublié le nom. Les primo-intervenants ont fait leur taf, moi le mien, c’est remonté jusqu’aux autorités parisiennes et, comme d’habitude, c’est redescendu. Sur vous. Pas le SR (section de recherches). Notre compagnie et notre BR (brigade de recherches), et donc de vous. En même temps, ce n’est pas comme si vous étiez la novice qui débarque, vous venez de la SR. Vous connaissez la chanson. Vous serez appuyée par un gars du SRPJ, tout ce dont vous aurez besoin et quelques effectifs de la brigade territoriale, là-bas. Et comme on a un corps, euh disons particulier, on a le doc de l’IML qui est déjà en route. Ils vous attendent tous. Des questions ?

– particulier ? C’est-à-dire ? Demanda Charlie sur la défensive.

Il lui expliqua en détail de quoi il s’agissait. Elle haussa à peine un sourcil : elle avait pressenti que sa journée serait hors de contrôle, elle y était.

– Et si non le bled paumé, c’est où ?

La réponse du commandant acta une chose : il était maintenant certain qu’elle ne rentrerait pas de bonne heure ce soir.
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Son intuition lui souffla que les indices médico-légaux ne seraient pas nombreux. La femme paraissait morte depuis quelques jours et la présence de lividités sur la face antérieure des cuisses ne signifiait qu’une seule chose : elle n’avait pas été tuée ici. Charlie jura intérieurement.
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Charlie reconnut Sébastien Petit, l’adjudant responsable de l’équipe des techniciens de l’identification criminelle. Elle le connaissait bien. Une bonne chose, pensa-t-elle. Elle leva la main pour qu’il la voie.
— Il paraît que vous nous attendez avec impatience pour la levée du corps. La doc est arrivée en même temps que nous. Elle est en train de prendre ses affaires. Si elle est là, c’est du lourd, c’est ça ?
— Je crois que tu n’as pas dû voir ça souvent, lui dit-elle.
— On va s’installer et mettre les projos pour y voir mieux.
Sébastien et son équipe se préparèrent en quelques minutes. Ils étaient recouverts de la tête aux pieds d’une combinaison blanche en polypropylène, de lunettes de protection, de deux paires de gants, de surchaussures et d’un masque de protection.
— Vous mettez tout l’attirail, même en extérieur ? demanda Charlie un peu surprise.
— Écoute, tu me connais, pas de On est en extérieur, alors bon. Non. Je ne vais pas te raconter les anecdotes malheureuses sur les pollutions ADN. Je préfère que tout soit nickel. Et si tu touches quoi que ce soit, tu mets deux paires de gants.
Ils montèrent le chemin avec tout le matériel.
— On est partis pour le gel des lieux, tu diras à la doc de nous rejoindre.
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La capitaine se tourna vers l’adjudant-chef toujours à ses côtés.
— Je vous préviens, la légiste est un peu spéciale.
Il regarda dans sa direction et, de loin, elle lui paraissait tout à fait normale. Certainement proche de la retraite, mais normale. En revanche, sa mallette semblait lourde et il se précipita pour l’aider.
— Attendez, docteur, je vais vous filer un coup de main.
— Je ne suis pas encore bonne pour la tombe, je vais me débrouiller, lui répondit sèchement la légiste.
Charlie grimaça devant l’air dubitatif de son collègue. La Dr Ludivine Periot, les mains sur les hanches, regarda autour d’elle en hochant la tête. Elle se tourna vers la capitaine qui la salua.
— Ah Meunier ! C’est la cambrousse ici. Comment ça se passe pour toi, maintenant ? Ça ne te manque pas la SR, la grande ville et tout le truc ?
Sans lui laisser le temps de répondre, la légiste désigna du menton les voitures des gendarmes et les badauds alentour.
— Qui est mort ? Un ministre ? Un ancien Président ? Les tics et tacs sont là, j’espère, on ne va pas y passer la journée.
— Ils sont là, ils ont attaqué le boulot, répondit la capitaine en se dirigeant vers les techniciens.
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La légiste s’approcha du corps et commença son examen par une prise de la température ambiante.
— Bien, sans trahir un secret, la tête et les mains ne sont plus là, dit-elle. Sectionnées net, je dirais par une guillotine ou quelque chose de similaire. Pour couper une tête, il faut quand même un minimum de force.
Elle prit un bras dans une main.
— Pas de rigidité cadavérique ni de traces de putréfaction. Je vais prendre la température rectale pour avoir une estimation de l’heure de la mort. Je ne vois pas de débris sur les plaies et j’ai l’impression que la pluie d’hier a tout nettoyé. Vous sentez ?
Charlie ne perçut rien de particulier. À peine était-elle dérangée par l’odeur du corps, le faible vent du Nord apportant des effluves du sous-bois. La légiste se pencha sur le cadavre et le toucha quasiment avec son nez, en reniflant bruyamment.
— L’odeur du détergent. Il l’a nettoyée, c’est sûr.
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Charlie se colla au ruban de signalisation délimitant la zone pour observer la scène plus attentivement. Devant elle gisait le corps d’une femme âgée. Nue. Ses mains et sa tête n’étaient plus là et elle ne les voyait pas à proximité. Malgré l’ombre des chênes, il lui sembla qu’elles avaient été sectionnées net. La victime était sur le dos, ses bras positionnés le long de son maigre corps, comme si elle dormait. Ses seins présentaient des plaies profondes. Les grandes lèvres de son sexe étaient reliées, cousues avec un fil de laine, lui semblait-il. Charlie s’accroupit pour avoir une meilleure visibilité. Apparemment, le corps ne présentait pas de signes distinctifs, tatouages ou taches de naissance, mais elle aperçut une cicatrice sur le ventre. Elle ne s’approcha pas plus, mais mourait d’envie de le toucher pour constater une éventuelle rigidité cadavérique.
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En arrivant à hauteur de la victime, la légiste resta sans voix, une mimique de sifflement sur le visage.
— Vous avez déjà vu un truc similaire depuis que vous êtes dans la région ? l’interrogea Charlie.
— Jamais.
Ludivine Periot s’habilla alors que les techniciens finissaient de prendre les clichés du site et recherchaient des éléments susceptibles d’être prélevés. De petits cavaliers jaunes numérotés étaient semés tout autour du corps.
— C’est bon pour nous, doc, vous pouvez y aller, lui dit Sébastien.
La légiste s’approcha du corps et commença son examen par une prise de la température ambiante.
— Bien, sans trahir un secret, la tête et les mains ne sont plus là, dit-elle. Sectionnées net, je dirais par une guillotine ou quelque chose de similaire. Pour couper une tête, il faut quand même un minimum de force.
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— (...) Vous sentez ?
Charlie ne perçut rien de particulier. À peine était-elle dérangée par l’odeur du corps, le faible vent du Nord apportant des effluves du sous-bois. La légiste se pencha sur le cadavre et le toucha quasiment avec son nez, en reniflant bruyamment.
— L’odeur du détergent. Il l’a nettoyée, c’est sûr.
— Nettoyée ? répondit l’adjudant-chef étonné. Mais pour quoi faire ?
Elle le toisa comme s’il avait proféré une énorme connerie.
— Alors, première option, il est complètement barge et maniaque dans le sens Monsieur Propre, tout doit être nickel, même ses morts. Ou bien, c’est une contre-mesure médico-légale. Dans ce cas, pas d’indice, pas d’ADN. Et puis sans tête pas de dents, sans mains pas d’empreintes !
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Sans tête, pas de dents, sans mains pas d’empreintes !
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