(…) quel que soit le pays -ou la région- considéré, l’analyse fait apparaître un certain nombre de variables qu’une politique axée sur l’indépendance économique doit réduire ou faire disparaître. Nous les rappelons, à dessein, pêle-mêle :
– la mauvaise articulation agriculture-industrie,
– l’urbanisation accélérée et l’exode rural,
– la dépendance technologique,
– le mimétisme dans les normes de consommation,
– l’insuffisance de la formation professionnelle,
– la taille insuffisante des marchés,
– l’absence et la faiblesse d’une planification à moyen et à long terme,
– la répartition inégale du revenu national,
– l’insuffisante diversification des exportations,
– la consommation somptuaire, la corruption, la spéculation, le bureaucratisme, les féodalités…
– la distorsion du système des prix sur des marchés non concurrentiels,
– la faiblesse des revenus agricoles,
– les polarisations régionales déséquilibrantes,
– l’inéquité et l’innéfficacité du système fiscal,
– la mauvaise gestion des grands complexes industriels,
– la faiblesse des échanges Sud-Sud,
– l’absence de structures politiques démocratiques…
(…) D’une part, elle induit une définition de l’économie autocentrée qui est construite par simple symétrie avec le « mauvais » modèle.