Il sera peut-être permis de dire que l’inconscient de Jung se distingue de celui de Freud en ce que, pour Freud, l’inconscient apparaît plutôt comme un émiettement, une pulvérisation de processus décapités, non intégrés au moi conscient ou détachés de lui, tandis que Jung dégage une loi selon laquelle ce qui est dissocié tend à se regrouper, à « s’arrondir en personnalité » […]. [...]
Jung, par la suite, n’a jamais cessé […] de considérer l’inconscient en fonction de la dissociation. Ainsi il repensera, de manière originale, le refoulement de Freud, en le comprenant comme une sorte de dissociation devenue chronique.