Enfin l’espèce humaine a ses individus panchroniques, constitutionnellement réfractaires à tout progrès, parce que psychologiquement sclérosés, figés à un moment de leur développement : l’enfance ou l’adolescence. Ils son gainés dans un sur-moi parfaitement adapté à un milieu donné, d’autant plus rigide qu’il n’est pas leur moi mais un survêtement anonyme et catégoriel. Les intégristes de la religion ou de la politique, de la science ou de l’art, de la littérature ou de la philosophie, sont les « cœlacanthes » individuels de l’espèce humaine.
Une éducation qui n’engendre pas chez l’enfant le goût de la beauté, du symbole et de l’effort gratuit, le sens du mystère cosmique de notre destin et la soif de l’absolu, serait non seulement incomplète mais radicalement faussée.
Les atomes ne meurent pas, ni les molécules simples entrant dans les composés biologiques et en sortant sans perdre leur intégrité. La mort commence avec la reproduction. On ne peut mourir que lorsqu’on a été remplacé.
C’est la connaissance de la pesanteur qui nous a permis de nous en affranchir et de quitter la terre par nos engins spaciaux.