Le polar du dimanche soir avec une musique de Miles Davis.
Le ciné de Marcel Bozuffi.
La purée n'a plus le même goût qu'à midi.
Dans ma tête on est déjà à l'école.
Des ombres inquiétantes dans la chambre des rêves peur
de bouger dans le lit de changer l'histoire.
On reste tranquille.
On oublie ses dix ans en animant une couverture de Nous deux
on est amoureux du mannequin on est amoureux des grandes.
On pense à ne jamais se réveiller dans son lit pour toujours.
Le sommeil nous presse pour nous embrasser.
Lundi sera moche c'est sûr!
Demain la vie sera sans nous.
Réseaux et SMS surgissent dans la collision
de rencontres truquées,
comme les graffitis primitifs d'un processus de survie.
L'imposture s'impose pour une gloire illusoire
qui fait bander le catalogue des anonymes.
Nous acceptons l'empoisonnement à petites doses,
avons la nausée devant le sang et les entrailles,
avons peur de nos propres déchets,
et signons l'âge du cosmétique.
Regarde mon amour, mon vieil amour,
la vie est devenue lisse comme le marbre des tombes.
Il faut aimer l'instant car l'histoire peut nous arrêter là.
Il faut tout précipiter passer le murmure surgir d'emblée.
Penser à tout ce que l'on donne sans le savoir.
Sauter le pas pour regarder à l'intérieur des corps.
Nous crevons lentement dans le liquide des souillures en
redoutant l'abandon.