Bientôt les vents de mars s'élancèrent d'au-delà les montagnes, bondissant par-dessus le lac qu'ils ont remué en passant. Alourdis d'eau, ils vinrent heurter les nuages dans un grand choc qui fendit le ciel; le ciel croula avec un grand bruit. Le soleil éclata, les primevères fleurirent.
Il y a comme une voix qui encourage à vivre à cet endroit de l'année. Elle est dans l'oiseau qui crie, dans le jour, dans les bourgeons qui se gonflent. Le printemps saute sur un pied par les chemins. On voit les vieux qui viennent sur le pas de leur porte, ils hument l'air comme un qui a soif, ils font trois pas dans le jardin.